Le bilinguisme fonctionnel enfin obligatoire pour les hauts fonctionnaires

20 octobre 2016
Le bilinguisme fonctionnel enfin obligatoire pour les hauts fonctionnaires

Le gouvernement a enfin décidé de rendre obligatoire le bilinguisme fonctionnel des managers au sein de l’Administration fédérale. « La loi qui le prévoit existe déjà depuis 2002, mais n’a jamais été mise en œuvre », explique Steven Vandeput, le ministre chargé de la fonction publique. Les hauts fonctionnaires ont maintenant 2 ans et demi pour démontrer leur bilinguisme fonctionnel en réussissant un examen linguistique au Selor. Les nouveaux managers doivent pour leur part passer l’examen dans les six mois. « Je suis convaincu que l’efficacité de nos services sera renforcée si les managers peuvent directement s’adresser à leurs collaborateurs dans leur langue », estime Vandeput.

Actuellement, les dirigeants et managers des SPF et SPP sont assistés par des bilingues légaux lorsqu’ils ne maîtrisent pas suffisamment l’autre langue. Il existe donc encore des équipes au sein desquelles les supérieurs et les collaborateurs ne se comprennent pas bien. « Cela pose un vrai problème pour l’évaluation des fonctionnaires,», estime Vandeput. « Pour l’élaboration de notre arrêté royal, nous sommes partis du principe qu’évaluer un collaborateur parlant une autre langue est ce qu’il y a de plus difficile pour un manager. C’est pourquoi le test linguistique se fera dans un contexte d’évaluation. »

Cadre d’évaluation

Les examens linguistiques, spécialement mis au point pour ce groupe cible et testés dans les détails cet été par le Selor, sont prêts. Ils comprennent notamment la simulation d’un entretien d’évaluation et un test de lecture. « Afin d’offrir à tout le monde la possibilité de réussir cet examen, l’Institut de Formation de l’Administration Fédérale a mis au point des formations linguistiques spécifiques », explique Vandeput.

« À travers cette mesure, nous mettons en œuvre l’accord de gouvernement via un arrêté royal qui aurait déjà dû exister dès 2002 », conclut le ministre. L’arrêté royal prévoyant le bilinguisme fonctionnel a déjà reçu l’approbation de la Commission permanente de contrôle linguistique (CPCL), composée de représentants du Parlement flamand, du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du Parlement de la Communauté germanophone. Il ne doit plus être soumis qu’à l’avis du Conseil d’État et faire l’objet de discussions avec les syndicats.

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