L’Asile et la Migration augmentent aussi les investissements dans la sécurité

10 février 2016
Theo Francken

Une partie des 300 millions d'euros que le gouvernement belge a affectés à la lutte contre le terrorisme est également consacrée à l'Asile et à la Migration. « Ces moyens supplémentaires serviront entre autres à l’amélioration de notre infrastructure, en particulier pour contrôler plus efficacement l'accès aux centres d'asile », explique le secrétaire d'État à l’Asile et à la Migration, Theo Francken. Il investit en outre dans du personnel supplémentaire pour la section judiciaire de l’Office des étrangers (OE). Une cellule de coordination Radicalisme sera également mise sur pied au sein de l'OE. Un officier de liaison devra quant à lui favoriser la collaboration entre Fedasil et la police.

Pour intensifier le contrôle à l'entrée des centres d'asile, des caméras et des portes à tambour sont installées. « Dans le cadre de la lutte contre le radicalisme, il est important d’avoir une vue précise des entrées et des sorties », déclare Francken.

Définir le statut de séjour

La section judiciaire de l’Office des étrangers se voit allouer dix membres du personnel supplémentaires. Ils assisteront la police lors des actions sur le terrain. « Il s’agit d’agents spécialisés dans le droit des étrangers et la reconnaissance des documents », précise Francken. « Ils peuvent également se prononcer rapidement sur le statut de séjour d’un étranger, ce qui permet de prendre sans tarder les mesures adéquates sur place. » Les nouveaux collaborateurs constituent non seulement un point de contact pour la police locale et fédérale, mais aussi pour l'inspection du travail. De cette manière, ils peuvent en outre aider à lutter contre le travail au noir et le trafic des êtres humains.

Signaler le radicalisme

Une cellule de coordination Radicalisme a également été créée au sein de l’Office des étrangers. Au sein de cette cellule, cinq personnes se consacreront au contrôle et au suivi de dossiers individuels. « Il s’agit de retirer le permis de séjour de combattants syriens ou de prédicateurs de la haine », déclare Francken. « Mais elles se pencheront également sur les signes de radicalisme dans les centres d’accueil et s’assureront que ces informations soient transmises plus efficacement aux services de sécurité compétents et à l’OCAM. »

Pour finir, Fedasil se voit allouer un officier de liaison qui doit assurer l'échange d'informations et la collaboration entre les structures d’accueil et la police locale. « Cette personne de contact fait office de premier point de contact, lorsque des signes de radicalisme sont détectés dans un centre d'accueil », conclut le secrétaire d’État.

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