L’an dernier, 3500 transmigrants ont été interceptés, peu de retours volontaires

4 juillet 2022

« Le temps presse pour un vrai suivi continu des transmigrants. » C’est ce que concluent le député fédéral Tomas Roggeman et la députée flamande Maaike De Vreese sur la base des chiffres demandés par Roggeman aux ministres compétents. Il en ressort que l’année passée, près de 3500 transmigrants ont été interceptés, mais peu de retours ont été enregistrés. « Le problème des transmigrants dure depuis longtemps. Il n'est pas question d'une politique de retour efficace avec ce gouvernement fédéral et la nouvelle secrétaire d'État », estime Roggeman.

La police intercepte régulièrement des migrants qui sont en transit vers le Royaume-Uni. Pensons aux transmigrants qui grimpent dans des camions ou qui se cachent à proximité de nos ports. D’après les chiffres demandés par le député fédéral Tomas Roggeman à la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), 3458 transmigrants ont été interceptés en 2021. 

Pas d’aperçu clair

Le nombre effectif est plus élevé étant donné que les services de police ne rédigeaient pas toujours un rapport administratif en raison des mesures liées au coronavirus. Il n’existe dès lors pas d’aperçu clair des personnes qui séjournent illégalement sur notre territoire et leurs données ne sont pas enregistrées. « Nous n'avons même pas leurs empreintes digitales lorsqu'ils commettent un crime. Il est donc très difficile de les repérer », déclare Roggeman. « Le problème ne fait que s’éterniser et, dans certains endroits, la police locale ne sait plus à quel saint se vouer. Nous demandons un plan clair. »

La Flandre-Occidentale est la province la plus touchée

« Les chiffres annuels révèlent une nouvelle fois que la Flandre-Occidentale est la province la plus touchée par le problème des transmigrants illégaux, » constate la députée flamande Maaike De Vreese. « Plus de la moitié des transmigrants sont retrouvés dans notre province côtière et plus d’un tiers sont arrêtés à Zeebruges. Ces chiffres sont hallucinants. » 

Le problème a été soulevé à plusieurs reprises, mais rien n’y fait. « Cette situation problématique persistante sème le trouble et crée un sentiment d’insécurité parmi les habitants. Elle a également des répercussions financières pour nos entreprises portuaires », explique De Vreese.

L’approche volontaire ne fonctionne pas

Pour convaincre les transmigrants de retourner volontairement dans leur pays, l’ancien secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi (CD&V) a renforcé les « équipes outreach » pour compter 9 membres du personnel. Ils expliquent aux transmigrants interceptés les possibilités de retour dans leur pays d'origine. Les résultats sont médiocres : en 2021, seules 14 personnes sont retournées dans leur pays d'origine de cette manière. 

Cette approche volontaire n'apporte rien, estime Roggeman : « Une politique dans laquelle seuls quelques transmigrants sont convaincus de rentrer volontairement, la plupart moyennant une prime, n'est pas efficace. Malheureusement, la nouvelle secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration, Nicole de Moor (CD&V), a déclaré qu'elle suivrait la même voie que son prédécesseur, alors que nous avons besoin d'un vrai suivi continu et d'une politique de retour obligatoire pour les personnes résidant illégalement sur notre territoire. » 

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