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L’ampleur réelle de la bombe des pensions « véritablement inquiétante »
![(c) Emy Elleboog Wim Van der Donckt](https://francais.n-va.be/sites/international.n-va.be/files/styles/style_news_detail/public/generated/images/news-picture/wim-van-der-donckt-c-emy-elleboog-15.jpg?itok=-6cPbH-i×tamp=1687285768)
Le budget et la note de politique relatifs aux pensions ont récemment fait l’objet de discussions au sein de la commission Affaires sociales de la Chambre. Les chiffres montrent une situation dramatique. « En quatre ans, les dépenses vont augmenter de 20 milliards pour atteindre environ 71,2 milliards d’euros. C’est véritablement inquiétant », déclare le député fédéral Wim Van der Donckt. « C’est même supérieur à la croissance économique ! »
S’il y a certes eu plusieurs indexations majeures, Van der Donckt souligne qu’elles ne sont responsables que de la moitié de la hausse. « L’autre moitié est due aux mesures prises par le gouvernement en matière de pensions. Il a notamment décidé de revaloriser les pensions minimales de manière significative, ce que nous avons soutenu, mais a omis d’assortir cette hausse d’une condition suffisamment stricte en termes d’années de travail effectif. C’est ce qui a mené à l’explosion des dépenses. »
Vives critiques de l’UE
L’UE met la Belgique en garde depuis longtemps quant à la nécessité de freiner la hausse du coût des pensions et a vivement critiqué la politique de la Vivaldi en la matière. « D’après la Commission, le gouvernement a alourdi la facture liée au vieillissement de 1,2 % du PIB Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la production totale de biens et de services au sein d’un pays, tant d’entreprises que des administrations. Il est généralement utilisé comme critère d’évaluation de la prospérité d’un pays. C'est la raison pour laquelle la N-VA surveille de près l’évolution du PIB belge. PIB à long terme avec les mesures prises en 2021 et 2022. »
La coalition bernée par le PS
Van der Donckt : « Le PS a joué très intelligemment, malgré les promesses fortes contenues dans l’accord de gouvernement. Au début de la législature, il a pu faire passer tranquillement ses propres priorités. Je pense à la hausse des pensions minimales et de la GRAPA (garantie de revenus aux personnes âgées) sans condition de travail suffisante. C’est ensuite seulement que les priorités des autres partis ont pu être abordées, comme le bonus de pension, la limitation de la péréquation, etc. Mais rien n’a finalement été fait. Le PS a obtenu ce qu’il voulait et s’est ensuite mis tranquillement en retrait. Le reste de la coalition s’est fait berner. Que cela serve de leçon à la prochaine coalition ! »