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La secrétaire d’État Schlitz « oublie » le financement du centre de prise en charge des violences sexuelles néerlandophone de Hal-Vilvorde
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La secrétaire d’État fédérale Schlitz souhaite étendre les trois centres de prise en charge des violences sexuelles existants, mais abandonne les victimes néerlandophones de Bruxelles et Hal-Vilvorde à leur sort. Le financement visant à faire de l’UZ Jette un centre de prise en charge des violences sexuelles a en effet été oublié. « Les victimes néerlandophones de notre région peuvent se rendre à l’hôpital Saint-Pierre de Bruxelles. Il est censé garantir un service bilingue, mais dans la pratique, ce n’est souvent pas le cas. L’UZ Jette était disposé à proposer un service en néerlandais, mais la secrétaire d’État Schlitz a "oublié" son financement, de sorte que les victimes néerlandophones de viol continueront de devoir recourir à l’aide francophone ou de se rendre à Louvain après une expérience traumatisante », explique Kristien Van Vaerenbergh.
Les centres de prise en charge des violences sexuelles viennent en aide aux victimes de violences sexuelles. Ils leur offrent une aide médicale et psychologique juste après le délit, les aident à déposer plainte et procèdent à une analyse forensique afin de collecter le matériel ADN de l’auteur.
L’UZ Jette satisfait à toutes les conditions
L’UZ Jette aurait pourtant été un excellent partenaire. La clinique joue en effet déjà un rôle majeur dans la région, non seulement au niveau des agressions sexuelles, mais aussi dans l’évaluation des hospitalisations sans consentement pour l’EDS (Excited Delirium Syndrome). Il collabore aussi étroitement avec le Vertrouwenscentrum Kindermishandeling (centre de confiance contre la maltraitance des enfants). Et tout est également en ordre sur le plan technique : il satisfait à l’ensemble des conditions formelles et souhaite même créer une formation interne en soins forensiques.
Kristien Van Vaerenbergh remet une mise en cause formelle directement à la secrétaire d’État fédérale
« Notre région ayant été oubliée dans le financement, l’UZ Brussel ne pourra être transformé en centre de prise en charge des violences sexuelles que d’ici deux ans au plus tôt. Nos zones de police locales, le parquet et les bourgmestres de Hal-Vilvorde réclament pourtant une solution rapide. Avec Jeroen Tiebout, conseiller communal à Leeuw-Saint-Pierre, je suis donc allée remettre une mise en cause formelle directement au cabinet de Madame Schlitz », explique Van Vaerenbergh.
Inacceptable que les victimes de violences sexuelles ne puissent recevoir une aide qu’en français
« Nous ne pouvons pas accepter que notre région soit laissée de côté sur cette question. Il est inacceptable que les victimes de délits sexuels de notre région ne puissent recevoir une aide qu’en français ou doivent aller jusqu’à Louvain dans un moment aussi difficile », conclut Jeroen Tiebout. « Nous demandons à l’ensemble des responsables politiques de Hal-Vilvorde de faire entendre leur voix et d’offrir à ces victimes un centre à part entière. »