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La secrétaire d’État Schlitz (Ecolo) finance-t-elle sa campagne avec de l’argent public ?

« Out for Inclusion », « Championing Equal Pay », « Point de Confort », etc. : autant de campagnes que l’on peut retrouver d’un simple clic sur Internet et qui arborent le logo personnel de la secrétaire d’État Sarah Schlitz, dans le style coloré de son parti Ecolo. Ce que l’on remarque, c’est que tous ces projets ont récemment reçu des subventions publiques de la part de Schlitz. Est-ce bien autorisé ? « Absolument pas », estime le député fédéral Sander Loones. « Quand les autorités subventionnent un projet, c’est le logo neutre des autorités ou du service public concerné qui doit être utilisé. Ici, il apparaît que la secrétaire d’État a utilisé de l’argent public pour faire sa propre promotion, avec son propre logo. Si Madame Schlitz veut faire campagne, elle doit le faire avec ses propres deniers, pas avec l’argent du contribuable. »
S’il est normal d’indiquer que des projets sont subventionnés au moyen de fonds publics, c’est le logo neutre des autorités qui doit être utilisé pour cela. Nous avons ici affaire à toute une série d’organisations ayant reçu un total de deux millions d’euros de subventions fédérales et qui ne se contentent pas du logo neutre des autorités mais utilisent le logo personnel de la secrétaire d’État. Sander Loones : « Madame Schlitz peut faire ce qu’elle veut sur ses réseaux sociaux, je n’ai aucun problème avec cela. Mais la situation est totalement différente ici. Elle semble attendre d’organisations subventionnées qu’elles fassent campagne pour elle, ce qui est inacceptable sur le plan déontologique. »
Pas au-dessus de la loi
Des règles spécifiques s’appliquent par ailleurs aux membres du gouvernement qui souhaitent diffuser une campagne d’information en leur nom propre. « Si un ministre ou un secrétaire d’État souhaite utiliser son logo personnel, il doit d’abord consulter la commission de contrôle. Cela n’a pas été fait ici », explique Loones. « Madame Schiltz n’est pourtant pas au-dessus de la loi. »
Transparence totale
Loones va donc convoquer la commission de contrôle de la Chambre afin de se pencher sur la question. La secrétaire d’État devra également se justifier. « Je demande la transparence la plus totale. D’où provient l’argent utilisé ? Qui a demandé à ces organisations d’utiliser le propre logo de Madame Schlitz ? Dans combien d’autres cas ce logo personnel a-t-il été utilisé ? Pourquoi la procédure n’a-t-elle pas été respectée ? »
Possibles conséquences
Quelles pourraient être les conséquences s’il s’avère que la secrétaire d’État a bel et bien commis une faute ? « La Chambre peut imposer des sanctions allant du rappel à l’ordre à l’imputation des coûts sur les dépenses autorisées pour les prochaines élections », explique Loones. « Mais ce sera aux députés d’analyser la situation. Je demande à la secrétaire d’État de mettre un terme à ces pratiques et de faire preuve d’une totale transparence vis-à-vis du parlement. »