La réaction des fédérations d’employeurs le confirme : la réforme durable des pensions n’est qu’une illusion

« Les organisations d’employeurs FEB La Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) est une organisation de tutelle d’employeurs belges issus de différentes branches d’activité. La FEB représente plus de 30 000 entreprises et est ainsi l’un des principaux interlocuteurs au sein de la concertation sociale en Belgique. FEB , UNIZO L’Unie van Zelfstandige Ondernemers (l’union des entrepreneurs indépendants), mieux connue comme l’UNIZO, est une association d’entrepreneurs indépendants, essentiellement des PME et des professions libérales. Depuis 2000, l’UNIZO est la nouvelle appellation de la NCMV, la Nationaal Christelijk Middenstandsverbond (l’union nationale chrétienne des classes moyennes). Avec plus de 80 000 membres, l’UNIZO est la plus grande organisation d’employeurs du pays et est très puissante en Flandre. Unizo , UCM et Boerenbond rejettent les plans du gouvernement fédéral concernant la réforme des pensions. C’est ce qu’ils ont fait savoir à l’issue d’une concertation avec la ministre Karine Lalieux (PS). » Le député fédéral Wim Van der Donckt voit ses craintes confirmées : la prétendue réforme durable des pensions n’est qu’une illusion.

Lors de son entrée en fonction fin 2020, le gouvernement Vivaldi avait annoncé une grande réforme des pensions d’ici septembre 2021. D’après l’accord de gouvernement, la proposition de réforme devait permettre de maintenir le coût annoncé du vieillissement abordable.

Idées socialistes et deuxième chance

Aucun plan de réforme de fond n’a pourtant été élaboré. En septembre, quelques idées ont toutefois été lancées par le PS : pension anticipée plus facile à partir de 42 années de carrière et pension minimum à partir de dix années de carrière. Mais ces idées n’avaient même pas été abordées sur le fond avec les autres partenaires de gouvernement. Le Premier ministre a même dû intervenir et a promis une deuxième chance « à la fin de l’automne » à sa ministre. « C’est-à-dire maintenant, car l’hiver commence dans moins d’un mois », explique le député fédéral Wim Van der Donckt.

La ministre des Pensions ne profite pas de sa deuxième chance

Van der Donckt s’indigne : « Je m’attendais à ce que la ministre des Pensions mette à profit les deux mois écoulés pour préparer la réforme des pensions structurelle promise avec les partenaires sociaux, les experts et les institutions. Mais elle n’a invité qu’hier les organisations patronales pour un premier échange concernant la réforme des pensions. Le matin même, elle affirmait pourtant en commission de la Chambre que des contacts poussés avaient déjà été noués avec les acteurs concernés (ce qui n’était donc pas le cas) et ne nous a même pas informés de la concertation à venir ! »

Les mêmes propositions socialistes : renforcer l’inactivité

« Une fois de plus, les propositions soumises aux partenaires sociaux ne visent pas une réforme durable permettant de garantir le caractère abordable à long terme du système de pension. Au contraire, il s’agit des mêmes propositions socialistes qui renforcent l’inactivité et ne changent rien au problème des périodes assimilées sans cotisations », poursuit Van der Donckt.

La réforme des pensions de la coalition Vivaldi n’est qu’une illusion

« Aucune réforme des pensions (ou du marché du travail) n’est prévue, si ce n’est pour récompenser encore plus les inactifs, environ la moitié des personnes bénéficiant d’une nouvelle pension minimum ne comptant pas 20 années effectivement prestées. Pratiquement rien n’est dit sur la façon dont tout cela sera payé. Il devient de plus en plus clair que la prétendue réforme des pensions du gouvernement Vivaldi n’est qu’une illusion », conclut Van der Donckt.