La proposition européenne visant à réduire l’écart salarial est « beaucoup trop à gauche »

Le Parlement européen a voté un projet de directive visant à lutter contre l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Les entreprises de plus de 50 collaborateurs se verraient imposer un devoir de transparence les obligeant à communiquer aux autorités, aux syndicats et aux travailleurs des informations relatives à leur écart salarial. « Une véritable chasse aux sorcières », selon l’eurodéputée Assita Kanko. Le groupe N-VA a donc voté contre. « Il faut bien évidemment réduire au maximum l’écart salarial, mais pas en surchargeant les PME de tâches administratives complexes et coûteuses. »

Les entreprises d’au moins 50 collaborateurs devront faire preuve d’une plus grande transparence concernant l’écart salarial entre hommes et femmes. Si celui-ci est supérieur à 2,5 %, un plan d’action devra être mis en place. Cette approche vise à réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Les travailleurs et les syndicats auront également le droit de demander des informations sur leur salaire et le salaire moyen des collègues effectuant un travail équivalent, réparties selon le sexe.

Les entreprises dont l’écart salarial est supérieur à 2,5 % devront effectuer une analyse des salaires et élaborer un plan d’action en concertation avec les syndicats.

Une proposition beaucoup trop à gauche

Assita Kanko trouve cette proposition du Parlement européen beaucoup trop à gauche. « Faut-il combler au plus vite l’écart salarial ? Oui. Je me suis toujours battue en ce sens. Faut-il le faire en surchargeant les PME de tâches administratives complexes et coûteuses et en lançant une véritable chasse aux sorcières contre les employeurs ? Non », conclut Kanko.