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La prix Nobel de la Paix Nadia Murad en visite au Parlement flamand

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois a accueilli lundi matin au Parlement flamand la prix Nobel de la Paix Nadia Murad. Il a également annoncé la libération de 250 000 euros pour la reconstruction de la région des Yézidis en Irak et la lutte contre les abus sexuels.
À 21 ans (2014), Nadia Murad a été kidnappée par l’État islamique (EI) afin de servir d’esclave sexuelle. Après son évasion, elle est devenue militante des droits de l’homme, symbolisant les peuples opprimés et les victimes de la guerre du monde entier.
En 2015, Nadia Murad a délivré un témoignage poignant lors de la toute première audition du Conseil de sécurité de l’ONU sur la traite des êtres humains. En 2016, elle est devenue la première ambassadrice de bonne volonté de l’ONU pour la dignité des victimes de la traite des êtres humains. Elle a reçu différents prix et, en 2018, est devenue la première Irakienne et Yézidie à recevoir le prix Nobel de la paix, en compagnie du militant congolais des droits de l’homme Denis Mukwege.
Profond respect
« J’éprouve un profond respect pour les efforts incessants de Nadia Murad afin de dénoncer les atrocités de l’EI et de lutter pour la libération des milliers de prisonniers yézidis. À travers son ONG Nadia’s Initiative, elle s’engage pour la reconstruction de la région de Sinjar en Irak et se concentre sur la lutte contre les abus sexuels partout dans le monde. Le gouvernement flamand a décidé de libérer 250 000 euros dans ce cadre », a expliqué le ministre-président Geert Bourgeois.
Défense des droits de l’homme
Les moyens libérés serviront deux causes spécifiques. D’abord, la lutte contre les violences sexuelles. Ensuite, la reconstruction du territoire de la communauté yézidie.
« Une approche intégrée en matière d’aide humanitaire et la défense des droits de l’homme figurent au sommet des priorités de la politique étrangère du gouvernement flamand. Il ne s’agit pas seulement d’aide d’urgence en cas de nécessité, mais aussi de prévention et de réhabilitation », explique le ministre-président Geert Bourgeois.
Soutien de la Flandre
Plus largement, la Flandre suit de près les évolutions au Moyen-Orient. Ces dernières années, le ministre-président a effectué plusieurs visites dans la région du Kurdistan irakien, de l’Iran et des territoires palestiniens. Il y a soutenu différents programmes humanitaires et projets d’aide d’urgence, notamment de la Croix-Rouge flamande, de Caritas, du Programme alimentaire mondial des Nations unies, du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés dans le cadre d’interventions en Irak et en Syrie et de l’accueil des réfugiés au Liban, dans le Kurdistan irakien, en Jordanie et en Turquie.