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La politique fédérale de réintégration des malades de longue durée est un échec
Les entreprises abandonnent plus souvent les malades de longue durée qu’elles ne les aident à reprendre le travail, rapporte De Standaard en première page. Le député fédéral Wim Van der Donckt se montre très critique envers les réformes du ministre du Travail Dermagne (PS) : « L’euphorie du ministre est déplacée. Ses mesures n’ont pas du tout fait augmenter le nombre de trajets de réintégration. Aucune véritable réforme n’a été mise en place. »
Wim Van der Donckt doute fortement que la décision du ministre Dermagne de dissocier les licenciements pour raison médicale des programmes de réintégration, avec une période d’attente de neuf mois, ait aidé de nombreux malades de longue durée à reprendre le travail. Les malades de longue durée peuvent toujours être licenciés pour des raisons de force majeure médicale, mais ils restent désormais liés par un contrat de travail pendant neuf mois sans que les employeurs ne soient tenus d’explorer les possibilités de réintégration.
Optimisme mal placé
Van der Donckt précise que si l’on n’intervient pas assez rapidement pour permettre aux malades de longue durée de reprendre le travail, le retour à l’emploi devient beaucoup plus difficile. « La notification des travailleurs malades après quatre semaines est une mesure purement symbolique. L’optimisme de Dermagne est mal placé », estime Van der Donckt. « L’approche actuelle crée en effet une barrière plutôt qu’elle ne stimule la reprise du travail. »
Certificat d’aptitude
La N-VA appelle à des réformes fondamentales du droit du travail et propose d’abaisser le seuil d’accès à l’emploi dès le premier jour. Le remplacement du certificat médical traditionnel par un certificat d’aptitude dans lequel le médecin généraliste décrirait, avec le travailleur, ce qu’il est encore possible de faire, serait une mesure efficace. La N-VA souhaite également permettre aux employeurs de lancer un processus de réintégration dès le premier jour.
Emplois d’intégration professionnelle
Pour la N-VA, la réintégration ne doit pas se limiter à l’ancien employeur mais recouvrir d’autres possibilités, à condition qu’il y ait un assouplissement de la réglementation relative à la mise à disposition de travailleurs. Les contrats de travail ne sont par ailleurs pas adaptés aux malades de longue durée. La création d’« emplois d’intégration professionnelle » dans le cadre desquels les travailleurs malades de longue durée pourraient travailler jusqu’à mi-temps tout en conservant leurs allocations pendant deux ans, les employeurs ne payant que les heures prestées sans indemnité de licenciement en cas de rechute, serait un excellent moyen d’éliminer efficacement les obstacles à l’emploi pour ce groupe cible.