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La politique européenne en matière de déchets devient plus durable

Le Parlement européen a discuté de nouvelles propositions pour la révision de la politique européenne en matière de déchets, révélant leur intention claire d’investir dans la durabilité et de mettre un terme au modèle jetable. « Mes collègues semblent enfin reconnaître la nécessité d’une économie circulaire », réagit le parlementaire européen Mark Demesmaeker. « Nous devons convertir la politique en matière de déchets en une gestion des matériaux véritablement durable. La révision de la législation sur les déchets nous offre la chance de contribuer à cette transformation. »
« Le rapport présenté restaure et améliore le niveau d’ambition des propositions initiales de la Commission européenne », déclare Demesmaeker. « Je tiens également à investir davantage dans la prévention : nous devons ainsi réduire de moitié le gaspillage alimentaire et les dépôts sauvages en mer. Une méthode de mesure unique s’avère nécessaire pour déterminer ce qui est considéré précisément comme un matériau recyclé. Il existe aujourd'hui quatre mesures de méthode différentes, ce qui complique la comparaison du taux de réussite des différents États membres. »
L’heure est venue pour un grand rattrapage
Ce taux de réussite varie fortement dans toute l’Europe. « La Flandre recycle 65 pour cent de ses déchets ménagers et est ainsi le champion du recyclage en Europe. Mais de nombreux autres États membres sont à la traîne, ce qui donne une moyenne européenne du recyclage de 35 pour cent à peine. Une amélioration urgente est nécessaire », estime Demesmaeker. Par conséquent, il ne souscrit pas à la proposition d’accorder plus de temps aux États membres qui ne peuvent ou ne veulent pas satisfaire aux objectifs demandés. « En échangeant des meilleures pratiques et de l’expertise, nous devons garder tout le monde à bord. Le chemin parcouru par la Flandre au cours des vingt dernières années prouve que le report à 2035 est inutile. Tout le monde doit prendre ses responsabilités en matière de durabilité. Il est grand temps de procéder à un grand rattrapage européen », conclut-il.