La politique énergétique européenne alimente le trésor de guerre russe

Les États membres de l’UE financent depuis des années le trésor de guerre de l’armée russe du fait de la dépendance de l’Europe à l’égard du pétrole et du gaz russes. Paradoxalement, la politique de la ministre Van der Straeten ne va faire que renforcer cette situation, tandis que son parti Groen s’est vivement opposé à la livraison de matériel militaire à l’Ukraine. C’est ce qu’expliquent le chef de groupe N-VA à la Chambre Peter De Roover et le député fédéral Bert Wollants.

L’Europe dépend du pétrole et du gaz russes à hauteur de respectivement 30 et 38 %. Une dépendance qui va fortement s’accroître du fait des plans climatiques européens, de la reconnaissance du gaz en tant qu’« énergie durable » par la Commission européenne et de la sortie de l’Allemagne du nucléaire. L’argent ayant servi à acheter ce pétrole et ce gaz a contribué au financement des chars et de l’artillerie actuellement déployés en Ukraine. L’Allemagne se retrouve face un choix : soit elle reporte sa sortie du charbon, soit elle contribue encore plus au trésor de guerre de la Russie.

Financement de guerres

En s’accrochant à la sortie du nucléaire, la coalition Vivaldi risque de mettre la Belgique face à un choix identique. Actuellement, environ un tiers de notre gaz vient de Norvège, dont la production va commencer à baisser entre 2025 et 2030. Près de 30 % viennent des Pays-Bas, qui comptent quant à eux fermer le robinet en 2024. Et 20 % viennent du Qatar, qui se rapproche de l’Iran face à l’Arabie Saoudite dans différentes guerres par procuration que nous finançons donc.

Des régimes condamnables

Le conflit en Ukraine montre une nouvelle fois que les revenus liés à l’achat de pétrole et de gaz dans le monde contribuent à financer des régimes condamnables et des guerres. Grâce à l’énergie nucléaire, l’Europe peut toutefois limiter dans une certaine mesure cet afflux d’argent public vers des régimes douteux.

Que fait la Vivaldi ?

Que font donc la Vivaldi et surtout Ecolo/Groen, toujours prompts à présenter des résolutions afin de dénoncer les abus dans le monde : voulons-nous limiter la contribution belge au financement de régimes douteux et de guerres grâce à nos centrales nucléaires ? Ou allons-nous opter pour une sortie totale du nucléaire, une plus grande dépendance envers les importations de gaz et une hausse de l’argent public belge versé dans le trésor de guerre de Poutine ?