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La plainte de l’Espagne indigne d'un État membre de l’UE
La présidente du parlement catalan Carme Forcadell a comparu devant un tribunal espagnol pour « désobéissance administrative ». Le 27 juillet, Forcadell avait accepté la tenue d’un débat à propos d’un référendum contraignant sur l’indépendance, selon le modèle du référendum écossais. Elle risque maintenant une amende et l’interdiction d’exercer une fonction publique. Le député européen Mark Demesmaeker a exprimé sa colère : « On ne résout pas les conflits politiques devant les tribunaux. Cette plainte politiquement motivée est une honte pour la démocratie espagnole et est indigne d'un État membre de l’UE. »
« Il est inimaginable qu’un État membre de l’UE poursuive l’un de ses députés car il a permis la tenue d'un débat démocratique. Mais en Espagne, cela semble être possible », constate Demesmaeker. « Cette procédure est une atteinte à la souveraineté du parlement catalan démocratiquement élu et un dangereux précédent. Je me joins dès lors à la condamnation internationale. Organiser un débat démocratique ne peut en aucun cas être considéré comme un délit. Chaque peuple a le droit de décider lui-même de son avenir. »
Injuste et non démocratique
Demesmaeker ne comprend pas l’attitude de Madrid, qui réprime par tous les moyens la volonté d’indépendance de la Catalogne et refuse toute concertation. « L’État espagnol refuse le dialogue et cherche la confrontation en criminalisant les institutions catalanes et leurs représentants. La volonté d’indépendance de la Catalogne ne fera que se renforcer si l’État espagnol persiste dans son comportement injuste et contraire à la démocratie », conclut-il.