« La pénurie de main-d’œuvre ne justifie en aucun cas la discrimination linguistique »

11 octobre 2023
Annabel Tavernier

Les ministres bruxellois Elke Van den Brandt (Groen) et Bernard Clerfayt (DéFi) se retranchent derrière la pénurie de main-d’œuvre pour justifier la discrimination envers les Bruxellois flamands. C’est ce qu’affirme la députée flamande Annabel Tavernier. En réponse au rapport annuel cinglant du vice-gouverneur de Bruxelles sur le respect de la législation linguistique par les autorités locales bruxelloises, Van den Brandt et Clerfayt évoquent notamment la pénurie de main-d’œuvre. Le ministre bruxellois Alain Maron (Ecolo) n’a lui même pas jugé bon de réagir.

À la demande d’Annabel Tavernier, le sujet a été abordé mercredi matin au sein de la Commission pour Bruxelles. « Le problème n’est pas tant le recrutement que le fait qu’ils laissent ensuite la situation pourrir. La Flandre agit pourtant. Via la Maison du Néerlandais, elle propose aux administrations locales bruxelloises une offre permettant d’améliorer la connaissance du néerlandais parmi leur personnel. Mais à peine cinq communes et deux CPAS sur dix-neuf y recourent. C’est beaucoup trop peu », estime Tavernier.

Une véritable honte

Suite à la publication du rapport annuel 2022, le gouvernement flamand a appelé de manière claire à la fin des violations de la législation linguistique. Pour Tavernier, le fait qu’au moins deux des trois ministres bruxellois aient réagi constitue déjà une avancée : « Quant à savoir s’il y a une réelle volonté politique, attendons de voir. Aujourd’hui, le gouvernement bruxellois, la Cocom et la plupart des administrations locales bruxelloises refusent de fournir le moindre effort. C’est une véritable honte. »

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