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La N-VA veut faire table rase : « Il faut remplacer l’Exécutif des musulmans par un organe flamand »

Le Parlement flamand travaille actuellement sur un nouveau décret concernant la reconnaissance des communautés religieuses en Flandre. Le décret doit permettre de concilier la liberté de culte et la réduction de la charge administrative avec la nécessité de contrôle communément admise. Ce décret va permettre d’effectuer des contrôles plus stricts et plus efficaces des mosquées où des discours extrémistes sont prononcés, comme on a pu le voir dans le reportage Pano du 6 octobre 2021.
La Flandre impose des principes clairs, explique la députée flamande Nadia Sminate. « Quiconque ne se conforme pas à l’état de droit, rejette nos valeurs et nos normes et agit comme un avant-poste dans le cadre d’une politique étrangère, du Maroc, de la Turquie ou de l’Arabie Saoudite par exemple, ne pourra pas bénéficier d’une reconnaissance en tant que lieu de culte en Flandre. Les communautés religieuses doivent renforcer la cohésion sociale et non l’inverse », estime Sminate.
« À compter d’aujourd’hui, nos attentes envers les communautés religieuses seront clairement énoncées : transparence, interdiction des financements étrangers et respect de nos normes et valeurs, par exemple. Une reconnaissance ne sera plus un win for life : nous allons renforcer les contrôles et pourrons intervenir, y compris après la reconnaissance. C’est le nouveau service d’Information et de Screening flamand qui s’en chargera. Grâce à ces informations, les autorités flamandes pourront se prononcer en meilleure connaissance de cause », ajoute Sminate.
D’après le reportage Pano, la Sûreté de l’État relierait par ailleurs le président de l’Exécutif des musulmans à l’extrémisme dans le Limbourg. « Nous n’avons plus confiance en l’Exécutif des musulmans en tant qu’organe représentatif des musulmans flamands », expliquent Nadia Sminate et Koen Metsu. « Il ne cesse de faire la une des journaux pour des histoires de conflits internes, d’espionnage étranger et maintenant d’extrémisme. »
Metsu a déjà demandé un audit détaillé de l’organe et de toutes les asbl qui lui sont liées au parlement fédéral. Le ministre de la Justice Van Quickenborne n’a toutefois pas accédé à sa demande et a jugé suffisant d’en analyser les comptes annuels. Ils se sont finalement révélés truffés de transactions étranges, ce qui a une nouvelle fois fait retentir la sonnette d’alarme. « C’est en réalité grâce à notre travail préparatoire et au reportage Pano que le ministre est revenu sur sa décision et a finalement demandé une enquête. Il était grand temps, car il a laissé la situation perdurer beaucoup trop longtemps », conclut le député fédéral Koen Metsu.