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La N-VA souhaite retirer plus rapidement les récidivistes de la circulation

Il y a cinq ans aujourd’hui, Merel De Prins trouvait la mort dans un accident de la route. À cette occasion, la N-VA a décidé d’introduire une proposition à la Chambre afin de retirer plus rapidement de la circulation les conducteurs faisant l’objet d’un retrait de permis. Le jumelage du réseau de caméras ANPR et de la banque de données des permis de conduire, opérationnelle depuis peu, devrait le permettre. Ce jumelage permettrait des actions de contrôle plus nombreuses, plus rapides et plus ciblées. Les services de police pourraient ainsi plus facilement retirer de la circulation les conducteurs qui n’ont rien à y faire.
Merel De Prins : tuée par un conducteur condamné et sans permis
Il y a cinq ans aujourd’hui, le 28 octobre 2015, le monde s’arrêtait pour la famille De Prins d’Eppegem, ses proches et de nombreux compatriotes. Leur fille de douze ans, Merel, se faisait renverser alors qu’elle rentrait de l’école à vélo. Elle devait succomber à ses blessures à l’hôpital le jour même.
Le jeune conducteur roulait beaucoup trop vite en agglomération, n’était pas assuré, était déchu du droit de conduire au moment des faits et avait commis un délit de fuite. Il s’était enfui à l’étranger, avant de se rendre à la police quelques jours plus tard. Il n’avait en réalité jamais obtenu le permis et avait été condamné à 18 reprises pour conduite sans permis et à 5 reprises pour conduite malgré une déchéance.
Les brebis galeuses de la route
La N-VA parle d’un « exemple type de criminel de la route buté ». Des exemples qui sont malheureusement beaucoup trop nombreux sur nos routes. C’est ce qui ressort d’une grande étude sur la récidive réalisée par l’institut VIAS. Parmi les personnes condamnées à une déchéance du droit de conduire, 86 % sont encore condamnées par la suite, plus de la moitié la première année. Et un dixième de ces récidivistes cumulent plus de 20 nouvelles condamnations ! Un noyau dur de brebis galeuses se trouve donc encore sur nos routes, et est responsable d’une grande partie des victimes de la route.
Base de données Mercurius : le statut du permis de conduire enfin visible
Les premiers résultats de la base de données Mercurius soulignent eux aussi un réel problème de récidive en cas de déchéance du droit de conduire. Depuis le 18 juin, les patrouilles de police peuvent enfin voir le statut du permis de chaque conducteur. Jusqu’au 20 août, elles ont procédé en moyenne à 700 vérifications dans le système, principalement pour des conducteurs à la conduite suspecte ou impliqués dans un accident. Un sixième des conducteurs contrôlés étaient connus à cause d’une déchéance du droit de conduire ! Des chiffres inquiétants...
ANPR + Mercurius = contrôles plus ciblés
Cette base de données Mercurius pourrait être utilisée beaucoup plus efficacement. Les services de police doivent actuellement interpeler un conducteur avant de pouvoir vérifier le statut de son permis. En reliant la base de données au réseau ANPR, les services de police pourraient mener des actions de contrôle plus ciblées. Une caméra fixe ou mobile permettrait de filtrer les véhicules suspects afin de les extraire de la circulation en vue d’un contrôle plus poussé.
Les citoyens ont droit à des routes plus sûres
Lors des débats parlementaires sur la récidive en matière de circulation, la nécessité d’une probabilité plus élevée de se faire attraper et d’une exécution des peines rapide et efficace pour lutter plus efficacement contre ce problème revient systématiquement. Nous faisons ici une proposition constructive au gouvernement, qui lui permettrait d’augmenter considérablement la probabilité d’attraper les récidivistes moyennant un petit effort technique et financier. Les citoyens méritent des routes plus sûres. Le gouvernement doit agir !