La N-VA souhaite freiner les revenus d’intégration et les allocations de chômage : « La différence entre le travail et l’inactivité doit être beaucoup plus importante »

11 avril 2024

Un parent isolé qui travaille au salaire minimum gagne à peine 28,50 euros de plus que s’il bénéficiait du revenu d’intégration et d’allocations. C’est inacceptable. La N-VA souhaite que le travail rapport au moins 500 euros nets de plus que l’inactivité. Le parti propose plusieurs mesures en ce sens. « Les allocations de chômage et les revenus d’intégration ne doivent plus augmenter », estime le ministre flamand du Budget Matthias Diependaele.

« La différence entre le travail et l’inactivité s’est considérablement réduite au cours de la dernière législature. Le gouvernement De Croo a fortement augmenté les allocations de chômage et les revenus d’intégration et a élargi les tarifs sociaux alors que les salaires n’ont pas augmenté au-delà de l’indice.  La différence entre un célibataire ayant une personne à charge et travaillant au salaire minimum et une personne dans la même situation bénéficiant du revenu d’intégration est ainsi tombée à 178,18 euros en 2023. En 2019, elle était encore de plus de 362 euros », explique Diependaele.

Au moins 500 euros de différence entre le travail et l’inactivité

« Nous voulons augmenter l’écart entre le travail et l’inactivité à au moins 500 euros nets au cours de la prochaine législature. Nous commencerions par supprimer la cotisation spéciale pour la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale . Cette taxe de crise date des années 1990 et devait être temporaire, mais elle est toujours prélevée sur les salaires », déplore Diependaele.

Geler les allocations

La N-VA souhaite également supprimer l’indexation automatique des revenus d’intégration et des allocations de chômage. Ce système fait en sorte qu’en plus des salaires classiques, les allocations sociales augmentent elles aussi automatiquement lorsque la vie devient plus chère. Matthias Diependaele : « L’effet pervers de ce système est que ces dernières années, les allocations ont augmenté plus fortement que les salaires. C’est pourquoi nous souhaitons geler ces allocations, au moins temporairement. »

Un plafond pour les avantages sociaux

Reste les nombreux avantages sociaux dont bénéficient les allocataires. « Il existe de nombreux avantages, primes et subsides versés par les différents niveaux de pouvoir : le tarif social de l’énergie, les allocations familiales majorées, les frais de garde d’enfants réduits, toutes sortes d’avantages locaux... Nous souhaitons les rassembler dans un registre central et fixer un plafond maximal », conclut Matthias Diependaele, qui insiste une fois de plus sur le fait que le travail doit toujours rapporter plus que l’inactivité.

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de