La N-VA souhaite exclure les demandeurs d’asile multiples du réseau d’accueil

22 mars 2023
Tomas Roggeman

Une famille de sept demandeurs d’asile bénéficie de notre système d’accueil depuis maintenant quatorze ans. Un record absolu. Le délai moyen s’élève à environ quinze mois. « C’est beaucoup trop et cela coûte énormément d’argent aux contribuables », explique le député fédéral N-VA Tomas Roggeman. « Nous avons introduit plusieurs propositions de loi visant à exclure les demandeurs d’asile multiples et les demandeurs de regroupement familial du réseau d’accueil. »

Notre réseau d’accueil est totalement saturé. La durée de séjour s’élève à quinze mois en moyenne, selon les chiffres demandés par le député fédéral Tomas Roggeman. Pour certaines origines, comme le Congo et la Guinée, le délai dépasse même les vingt mois. Ce délai plus long s’explique en partie par le fait que ces personnes introduisent parfois plus d’une demande d’asile. En cas de refus, le droit à l’aide matérielle peut dans certains cas être prolongé.  On retrouve donc dans notre réseau d’accueil de nombreuses personnes qui n’ont plus de procédure d’asile en cours mais ont introduit une autre demande de séjour ou une demande de regroupement familial.

Libérer rapidement des places

Afin de libérer des places d’accueil, la N-VA a introduit deux propositions de loi visant à rendre impossible la prolongation de l’aide d’accueil pour certaines catégories d’étrangers dans certains cas. La N-VA souhaite rendre impossible l’accueil des demandeurs multiples, y compris ceux qui ont déjà reçu la protection d’un autre pays de l’UE. Ce serait conforme à la législation européenne, selon le parti. La proposition de loi a toutefois été directement rejetée par la majorité Vivaldi.

Éviter les abus

Le parti souhaite également exclure du réseau d’accueil les personnes qui ont une demande de regroupement familial ou de régularisation en cours et se trouvent encore dans une structure d’accueil. Afin d’éviter les abus en matière de droit d’accueil, une disposition générale serait reprise dans la loi sur l’accueil excluant ces situations et retirant la possibilité d’accueil. « L’accueil doit être réservé aux personnes qui ont réellement besoin d’une protection. Les personnes qui abusent du système de regroupement familial et celles dont la demande a été rejetée (plusieurs fois) ne doivent pas pouvoir accéder à notre réseau », conclut Roggeman.

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de