La N-VA réclame une nouvelle fois la suppression du RCC

1 mars 2023
Björn Anseeuw

Le président de la CSC Marc Leemans va se faire licencier afin de pouvoir bénéficier du régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC). « C’est de la fraude sociale pure et simple », dénonce le député fédéral Björn Anseeuw. « Leemans n’est malheureusement pas le seul dans ce pays à abuser du système. C’est pourquoi nous devons rapidement supprimer le système de prépension. » Anseeuw va déposer une proposition de loi en ce sens à la Chambre.

Pour Anseeuw, le signal envoyé par la direction de la CSC est doublement problématique : en tant qu’employeur, elle ignore la loi, et en tant que gestionnaire paritaire de la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale , elle agit de manière totalement contraire au principe de chômage involontaire et d’activation vers un nouvel emploi. « C’est pourtant essentiel si l’on veut préserver notre système de sécurité sociale et réduire de manière structurelle les charges sur le travail de toutes les personnes qui cotisent. »

Un système intenable

La prépension concerne généralement des travailleurs de 58 à 60 ans qui cessent de travailler plus tôt. « Sur un marché du travail de plus en plus tendu, il est impossible de maintenir des systèmes poussant des travailleurs plus âgés à le quitter beaucoup trop tôt », estime Anseeuw. « Nous ne pouvons plus nous permettre de nous priver des talents et compétences de ces travailleurs. La suppression du RCC est donc une nécessité. »

Emplois de réorientation

La N-VA souhaite par ailleurs éviter qu’en cas de licenciements collectifs, les plus de 58 ans ne soient licenciés uniquement parce qu’ils ont droit au RCC. « Ils sont poussés en dehors du marché du travail contre leur volonté uniquement parce que ces systèmes existent encore. Si ce système disparaissait, les partenaires sociaux opteraient pour d’autres mesures sociales en cas de restructuration, comme les emplois de réorientation que notre groupe réclame depuis longtemps. »

Inspection de l’ONEM

Avec une carrière de quarante ans, Leemans ne satisfait en outre pas aux conditions permettant de ne plus être disponible sur le marché du travail. « J’espère que l’inspection de l’ONEM le lui rappellera gentiment afin qu’il ne puisse pas abuser d’un système destiné à ceux qui en ont réellement besoin. »

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