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La N-VA réclame l’interdiction de fournisseurs qui représentent une menace pour la cybersécurité
Ces dernières années, notre pays a été à plusieurs reprises la cible de cyberattaques. Dans le cas de la Défense, les routeurs Huawei, produits par ce que l'on appelle un fournisseur à haut risque, ont joué un rôle. « Il s’agit de fournisseurs qui sont liés aux régimes qui peuvent représenter une menace pour notre cybersécurité. Si cela ne tenait qu’à nous, nous y mettrions une interdiction dans les plus brefs délais », affirment les députés Michael Freilich et Theo Francken. Ils ont soumis une résolution qui sera discutée aujourd'hui à la commission des Affaires intérieures de la Chambre.
L'année dernière, l'Union européenne a décidé d'exclure certains fabricants de l'infrastructure qui doit développer le réseau téléphonique 5G, comme les fabricants chinois Huawei et ZTE. Selon Michael Freilich et Theo Francken, notre pays doit s'en inspirer pour éviter que des entreprises potentiellement dangereuses pour l'État n'entrent également dans d'autres secteurs, en particulier les infrastructures critiques telles que les centrales électriques, les usines de traitement de l'eau, le gouvernement et l'armée. « Les nombreuses cyberattaques qui ont touché notre pays ces dernières années devraient ouvrir les yeux du gouvernement », a ajouté Michael Freilich. L’été dernier, le gouvernement belge a ouvertement attribué ces attaques à des hackers originaires de Chine.
Des routeurs chinois et des logiciels antivirus russes
En mai 2022, lorsque le journal Het Laatste Nieuws a annoncé que l'armée utilisait 300 routeurs de la société chinoise Huawei, la ministre a rapidement fait retirer ces routeurs. « Cela démontre la nécessité de notre initiative parlementaire », a déclaré Michael Freilich, spécialiste cybersécurité de la N-VA. « D’autres exemples sont le célèbre logiciel antivirus russe Kaspersky et les caméras d’Hikvision. Alors que d'autres pays comme les États-Unis et les Pays-Bas les ont explicitement interdits, dans notre pays, il n'y a aucun frein à cet égard. C’est totalement irresponsable. »
Liste publique
Concrètement, la résolution demande aux services de sécurité d'établir une liste de produits qui pourraient être considérés comme à haut risque. Par la suite, une interdiction peut être prononcée pour lesdits secteurs. L'interdiction ne s’appliquerait pas aux particuliers et aux organisations privées. Les soumissionnaires souhaitent que la liste soit rendue publique afin que les personnes qui sont chez elles puissent également décider si elles veulent continuer à utiliser ces appareils.
La N-VA veut à présent que le parlement organise des auditions sur la proposition afin que les experts en sécurité de l'État puissent donner leur avis dans le but d'aboutir à une proposition largement soutenue.