La N-VA plaide pour une approche plus rigoureuse des violences sexuelles

9 octobre 2025

En Belgique, 81 % des femmes et 48 % des hommes ont déjà été victimes de violences sexuelles. Ces chiffres se traduisent par des milliers de vies brisées par les abus. Les députées fédérales Kathleen Depoorter et Sophie De Wit estiment qu’il est grand temps de réformer en profondeur la manière dont les auteurs de ces crimes sont pris en charge.

« La violence sexuelle n’est pas un problème de femmes, c’est un problème de société », déclare Kathleen Depoorter. « Chaque auteur doit obligatoirement faire l’objet d’une évaluation du risque, et ce à chaque étape du processus judiciaire. C’est la seule façon de prévenir réellement la récidive. »

Évaluation du risque et thérapie obligatoires

La résolution que Kathleen Depoorter et Sophie De Wit ont de nouveau soumise au Comité consultatif pour l’émancipation sociale mise fortement sur la prévention, la protection des victimes et un traitement plus strict des auteurs. Elle propose notamment :

  • une évaluation obligatoire du risque par des experts à chaque phase de la procédure pénale ;
  • une thérapie imposée comme partie intégrante de l’exécution de la peine ;
  • une surveillance électronique après la libération ;
  • une mise à disposition à vie pour les délinquants sexuels les plus dangereux, avec une évaluation judiciaire annuelle.

« Le traitement ne doit pas être une option, mais un passage obligé », ajoute Sophie De Wit. « Pour des faits graves comme le viol, nous plaidons pour un suivi à vie, sauf décision contraire du juge. »

Une meilleure protection et plus de coopération

La résolution ne se limite pas à la gestion des auteurs. Elle prévoit aussi des mesures pour mieux protéger les victimes et éviter les récidives, parmi lesquelles :

  • une base de données centrale recensant les signalements et condamnations ;
  • des conditions renforcées de libération conditionnelle, telles que la thérapie et l’évaluation régulière ;
  • une coopération européenne plus étroite dans les dossiers transfrontaliers.

Avec cette proposition, la N-VA veut envoyer un message clair : quiconque commet des violences sexuelles doit en assumer pleinement les conséquences.

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