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La N-VA plaide pour des solutions réalistes et une aide ciblée à Gaza

La situation à Gaza reste extrêmement préoccupante. Alors que les images de souffrance humaine nous parviennent chaque jour, la pression pour agir augmente, tant au niveau national qu’international. Au sein du gouvernement fédéral, des efforts sont déployés pour améliorer la situation humanitaire et renforcer la pression diplomatique.
Pour la N-VA, l’objectif n’est pas d’agir dans le registre du symbolique, mais de prendre des mesures concrètes, capables de faire une réelle différence sur le terrain. « Quand je pense aux mesures à prendre, je pense d’abord aux enfants malnutris et aux mères qui, aujourd’hui, n’ont pas accès à la nourriture ou aux soins médicaux. C’est là que doit se concentrer notre action. Aucun symbole n’aidera un enfant à Gaza », a déclaré la députée fédérale Kathleen Depoorter dans l’émission De Ochtend.
« La population de Gaza a besoin d’une véritable aide, pas de posture partisane »
Pour Kathleen Depoorter, il est essentiel que l’émotion du moment ne dicte pas les choix politiques. Plutôt que de multiplier les gestes purement politiques, le parti veut miser sur une aide effective et sur des démarches diplomatiques solides d’un point de vue juridique et réalisables dans les faits. « Les mesures que nous prenons doivent être légalement valables et applicables. Ce qu’il faut aux habitants de Gaza, c’est une aide concrète, pas des déclarations de principe sans effets ou des prises de position opportunistes. »
Reconnaître la Palestine dans le cadre d’un processus de paix global
Alors que certains pays choisissent de reconnaître symboliquement l’État palestinien, la N-VA estime qu’une telle reconnaissance ne prend tout son sens que dans le cadre d’un véritable processus de paix, dans lequel les deux parties – Israël et la Palestine – se reconnaissent mutuellement de manière structurelle.
« Depuis des mois, la N-VA affirme vouloir reconnaître la Palestine, mais cela doit se faire dans un cadre de négociation comprenant la libération des otages, la démilitarisation du Hamas et la reconnaissance d’Israël par les États arabes. Ces conditions sont essentielles pour parvenir à une paix durable et stable. » Le parti souhaite parvenir à une approche commune au sein du gouvernement, en concertation avec les partenaires de la coalition.
Des sanctions ne sont pas exclues
« Lors de la rédaction de la résolution sur Gaza, nous avons pu travailler dans un esprit de consensus, et je suis convaincue que cela reste possible aujourd’hui », poursuit Kathleen Depoorter. « Mais cela exige une approche réfléchie et équilibrée, qui tienne compte à la fois de l’urgence humanitaire sur le terrain et de la réalité politique. »
« L’actuelle situation humanitaire, inacceptable, nous oblige à exercer une pression politique et diplomatique. Si l’aide humanitaire n’est pas intensifiée de manière significative, des sanctions devront être envisagées, par exemple via une réévaluation partielle de l’accord d’association. Nous sommes convaincus que ces sanctions auront un impact maximal dans un cadre européen, soit par le biais d’un consensus, soit en collaboration avec plusieurs États volontaires. »
Une ligne d’action cohérente
Dans un contexte international extrêmement complexe et sensible, la N-VA reste fidèle à sa ligne de conduite : faire preuve de prudence lorsque c’est nécessaire et d’efficacité lorsque c’est possible. « C’est une crise délicate qui exige de la nuance. Nos concitoyens attendent à juste titre que nous agissions, mais surtout que nous agissions avec discernement. Nos priorités restent claires : apporter une aide concrète à la population de Gaza, obtenir la libération des otages et avancer vers une paix durable, fondée sur une coopération internationale », conclut Kathleen Depoorter.