La N-VA perplexe face à l’idée de boulevard urbain vert sur l’A12

1 décembre 2021

Le Parlement flamand a abordé le projet bruxellois de réduction de l’A12 à une seule bande de circulation. La députée flamande Inez De Coninck, qui vit en périphérie, a pris la parole. « Les embouteillages pour entrer dans Bruxelles vont encore augmenter, un désastre pour les navetteurs et visiteurs venus de Flandre étant donné que les alternatives comme le tram rapide et les parkings de dissuasion ne sont pas encore prêtes. Le gouvernement bruxellois n’a jamais abordé ces plans avec le gouvernement flamand. Ce même gouvernement bruxellois qui se plaint de ne pas être suffisamment impliqué dans d’autres dossiers. Ce n’est pas du fédéralisme de coopération, mais du fédéralisme de harcèlement et de l’hypocrisie. »

D’après les plans, une partie de l’A12 de trois kilomètres de long située entre la frontière avec la Flandre et le Canal doit être transformée en promenade verte. L’A12 sera alors beaucoup plus étroite : pour entrer en ville, il faudra passer de trois à deux, puis de deux à une seule bande. Pour sortir de Bruxelles, deux bandes seront en revanche conservées.

Pas de concertation avec la Flandre ni au sein du gouvernement bruxellois

« L’administration bruxelloise a déjà introduit sa demande de permis sans la moindre phase de test. D’après la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen), les travaux devraient démarrer en 2022. Le secrétaire d’État à l’Urbanisme Pascal Smet (Vooruit) a toutefois indiqué qu’il ne soutenait pas le projet de sa collègue et n’accorderait pas de permis. Il n’y a donc pas eu de concertation avec la Flandre ni au sein du gouvernement bruxellois. Incroyable ! », déclare De Coninck.

La ministre bruxelloise Van den Brandt croit que les voitures vont « s’évaporer »

Cieltje Van Achter, cheffe de groupe N-VA au Parlement bruxellois, dénonce le besoin de se profiler de la ministre. « Cette façon de faire est caractéristique de la politique écolo de mobilité bruxelloise. On annonce de grands projets de mobilité sans concertation préalable ni examen approfondi. Dans le cas présent, on ne sait toujours pas quel sera l’impact du projet sur la mobilité. Le site de Bruxelles Mobilité regorge pourtant d’informations, jusqu’au type d’arbustes qui seront plantés, mais l’administration ne pipe mot sur l’impact attendu au niveau des embouteillages. La ministre Van den Brandt est pourtant claire. Selon ses propres termes, les voitures vont "s’évaporer" ».

Comme si Bruxelles était une île

Ce n’est pas la première fois qu’une décision unilatérale de la Région de Bruxelles-Capitale risque d’avoir un impact majeur sur la mobilité dans d’autres régions. Pensons par exemple au projet de péage urbain qui n’a heureusement pas vu le jour. « Ces mesures poussent les navetteurs et les visiteurs à rester en dehors de Bruxelles. Ces décisions sont prises sans concertation, comme si Bruxelles était une île », concluent De Coninck et Van Achter.

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