Vous êtes ici
La N-VA ne veut pas de laissez-passer pour la Turquie : « C’est donnant donnant »

Les chefs d’État et de gouvernement européens se réunissent à nouveau pour discuter de la crise de l’asile et d’un accord avec la Turquie. Un projet de texte retravaillé est actuellement sur la table. Il convient de noter que diverses propositions que la N-VA défend depuis des mois sont maintenant aussi pleinement soutenues par quasiment tous les États membres de l'UE. « Une approche de la crise de l’asile requiert aujourd’hui une collaboration avec la Turquie, mais il ne faut pas pour autant négliger nos fondements européens », explique le parlementaire européen Sander Loones. « Le président du Conseil européen Donald Tusk en a probablement assez de voir l’Europe bradée par Madame Merkel, qui veut signer un chèque en blanc pour la Turquie et qui consent aveuglément à toutes les exigences turques. Avec ses propositions, Tusk met un terme à la politique de la chancelière allemande et la remplace par une approche donnant donnant.
« La Turquie devra d’abord faire ses preuves », déclare Loones. « Veut-elle voir les Syriens se réinstaller en Europe ? Dans ce cas, la Turquie devra d’abord mettre sur pied la politique de push-back que nous avons demandée et s’assurer que le nombre de migrations illégales diminue de manière substantielle. Il en va de même pour la libéralisation des visas qui doit permettre aux Turcs de voyager plus facilement vers l’UE : la Turquie devra d’abord consentir les efforts nécessaires pour satisfaire aux obligations qui en découlent. »
Pas de Turquie dans l’UE
Ces dernières semaines, une adhésion possible de la Turquie à l’Union européenne a suscité des préoccupations importantes. Le projet de texte n’accède pas à la demande turque d’obtenir dès à présent des données concrètes pour les négociations relatives à l’adhésion, mais prévoit uniquement d’effectuer un travail préparatoire pour ouvrir ensuite de nouveaux chapitres de négociations. « Dans un même temps, il est fait référence au rapport d’évaluation de la Commission européenne d’octobre 2015, qui n’était absolument pas positif pour la Turquie », précise Loones. « Mais même si la Commission parvient à une autre conclusion, même si elle émet un jugement positif sur toute la ligne, tous les États membres doivent encore approuver l’adhésion à l’unanimité. Et avec la N-VA au gouvernement, cette unanimité européenne ne sera pas au rendez-vous. La Turquie n’a tout simplement pas sa place au sein de l’UE. »
Limite maximum
La proposition de Tusk va aussi clairement plus loin que les premières propositions mises sur la table. « La N-VA déclare depuis des mois qu’il faut instaurer une limite maximum au nombre de demandeurs d’asile que l’UE peut accueillir. La base de cette limite est également reprise pour la première fois dans ce texte. Et les diplomates confirment que, lorsque cette limite est atteinte, elle n’est pas automatiquement augmentée. Mais ce n’est pas tout. L’accent n’est plus mis uniquement sur la route maritime de la Méditerranée. L’accord stipule que toutes les routes, sur mer et sur terre, doivent être prises en compte. »
Renforcer les frontières
Il est clair que la fermeture des frontières au nord de la Grèce, où la Grèce s’est en fait isolée, a porté ses fruits. « Il faut en faire plus », estime Loones. « Nous devons reprendre les rênes. Un accord avec les Turcs est aujourd’hui nécessaire, parce que les chefs de gouvernement, Merkel en tête, ont délaissé nos frontières depuis des années. En renforçant ces frontières et en nous basant sur notre propre force européenne, nous pouvons reprendre le contrôle. Et nous ne devons pas rester dépendants du chantage turc », conclut Loones.