La N-VA met le travail occasionnel sur la table

24 mai 2022
Bjorn Anseeuw

La commission fédérale Affaires sociales se penche sur la proposition de la N-VA relative au travail occasionnel, un des éléments du plan en huit points « pour le travail » du parti. « Ce système permet aux travailleurs et aux personnes pensionnées de compléter leurs revenus de manière souple et avantageuse. Il pourrait également inciter les inactifs sans allocations de remplacement de revenus à se mettre au travail », explique le député fédéral Björn Anseeuw. « Un levier idéal sur un marché du travail à bout de souffle, où les entreprises ont désespérément besoin de personnel. »

Le travail occasionnel créerait un cadre permettant de travailler temporairement là où c’est nécessaire ou d’essayer un job avant de franchir le pas. Les travailleurs pourraient eux aussi y recourir afin de compléter leurs revenus. « Une situation win-win », explique le député fédéral Anseeuw, « car nous inciterions ainsi les gens à se remettre au travail tout en venant en aide à des secteurs qui ont absolument besoin de personnel. Les autorités bénéficieraient par ailleurs de revenus supplémentaires via les cotisations sociales et les impôts. »

Emplois d’intégration professionnelle

Le parti avait déjà lancé les emplois d’intégration professionnelle, qui permettent aux bénéficiaires d’allocations de longue durée de reprendre le travail de manière flexible sans perdre immédiatement leurs allocations. Dans les deux cas, les employeurs doivent toujours verser 25 % de cotisations patronales mais ne paient que les heures effectivement prestées. De plus, un employeur ne pourrait pas combler plus de 20 % de ses besoins en personnel par une combinaison d’emplois d’intégration professionnelle et de travail occasionnel.

Un pas vers un emploi classique

« Ces systèmes n’ont pas pour but de remplacer les emplois traditionnels. Au contraire, ils pourraient permettre à beaucoup de franchir le pas vers un emploi classique, les règles étant bien plus souples. Et c’est précisément le problème de notre marché du travail, avec d’un côté 200 000 postes vacants et de l’autre près de deux millions d’inactifs », conclut Anseeuw.

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