La N-VA : « Le bazooka bancaire n’est finalement qu’un pistolet à eau... »

9 février 2021

Lors d’une audition avec des représentants de la Banque nationale ( BNB La Banque Nationale de Belgique (BNB) est la banque centrale belge. Depuis l’introduction de l’euro, la BNB est l’un des participants au Système Euro, dont la Banque Centrale Européenne, qui siège à Francfort, est le centre. Aujourd’hui, la Banque Nationale de Belgique est une société anonyme et la moitié des actions est aux mains de l’État belge. BNB ) le 12 janvier 2021, les échanges se voulaient encore diplomatiques : « Le système de garantie d’État, ou bazooka, n’est utilisé que de manière limitée. » Avec quelques circonlocutions, l’administrateur délégué de l’UNIZO Danny Van Assche explique que les banques contournent le système de garantie d’État. Pour la N-VA, les choses sont claires : « Les banques n’acceptent pas les règles strictes auxquelles la garantie d’État est soumise, alors qu’elles ont un rôle essentiel à jouer dans cette crise. Il est grand temps de responsabiliser les banques ! »

Le 21 mars 2020, le ministre des Finances de l’époque, Alexander De Croo (Open VLD), et le secteur financier étaient parvenus à un accord bancaire avec le soutien de la BNB : le fameux bazooka. Les autorités devaient se porter garantes à hauteur de 50 milliards d’euros. Après quelques mois, la garantie bancaire a été évaluée et un deuxième bazooka a été lancé en juillet. Et pour cause : seuls les emprunts d’une durée inférieure à un an pouvant faire l’objet de la garantie bancaire, le secteur financier n’y avait pratiquement pas recours.

Où sont le renouveau politique et la transparence ?

Depuis début juillet, la garantie bancaire porte donc également sur les prêts aux PME d’une durée maximale de trois ans. Début décembre, le ministre des Finances Van Peteghem a annoncé une troisième mouture du bazooka. Le 24 décembre, l’arrêté royal modifié a été publié sans que le parlement ou la commission ne soient consultés. « Où sont le renouveau politique et la transparence ? », se demande la N-VA. « Et que constate-t-on maintenant, après une deuxième vague ? Même après l’adaptation, les banques ne recourent toujours pas à la garantie d’État : sur les 50 milliards, seuls 2 ont été utilisés. »

Mettre le secteur bancaire face à ses responsabilités

« Nous pouvons maintenant affirmer que le bazooka du gouvernement De Croo n’était finalement qu’un pistolet à eau », réagit la N-VA. Jeudi dernier, en plénière et en commission, la N-VA a appelé le ministre des Finances Van Peteghem à rétablir l’équilibre entre les banques et les entrepreneurs demandeurs de crédit. Le ministre a répondu que le comportement des banques était inacceptable et injustifiable, et qu’il leur avait fait clairement passer le message. « J’appelle une nouvelle fois le ministre à interpeller le secteur bancaire par rapport à son comportement, car le secteur financier n’accepte visiblement pas les conditions imposées par le gouvernement concernant les crédits à risque. »

« Il est temps de prendre des mesures fortes et concrètes, sans diaboliser les banques, mais en les mettant tout de même face à leur responsabilité sociale ! Le 3 mars, lors de la commission Finances et Budget, le groupe N-VA entend bien demander des explications, sans détour, à Monsieur Pierre Wunsch, gouverneur de la Banque nationale», conclut la N-VA.

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