La N-VA inquiète pour l’avenir du deuxième pilier de pension

18 avril 2023
Wim Van der Donckt

D’après ses projets de réforme, la ministre des Pensions souhaiterait taxer progressivement le capital des assurances groupe, avec un maximum de 33 %. « Que cela signifie-t-il pour l’avenir du deuxième pilier de pension ? », s’interroge le député fédéral Wim Van der Donckt. « Les intentions du gouvernement De Croo ne sont pas claires du tout. »

« Nous y revoilà », réagit Wim Van der Donckt, membre effectif de la commission des Affaires sociales, de l’Emploi et des Pensions. « Les pensions du deuxième pilier ont déjà dû faire face à une certaine insécurité juridique liée à la circulaire du 31 mars sur le calcul de la règle des 80 %. Mais cette fois-ci, le doute n’est plus permis : la ministre des Pensions Karine Lalieux (PS), qui avait déjà déclaré vouloir réformer le système "injuste" du deuxième pilier de pension, souhaite considérablement les restreindre. »

Un fossé au sein du gouvernement

« Selon moi, un fossé se creuse au sein du gouvernement entre les partis qui comprennent l’importance d’un deuxième pilier de pension solide et ceux qui souhaitent s’en débarrasser et utiliser ou taxer les fonds afin de financer le premier pilier », explique Van der Donckt. « Le deuxième pilier sera-t-il plus lourdement taxé, au moment même où de plus en plus de citoyens se disent qu’ils ne pourront pas bénéficier d’une pension confortable ? »

Payer le premier pilier avec le deuxième

« La ministre évite toute réforme visant à rendre les pensions légales soutenable financièrement. En envisageant désormais de financer les pensions du premier pilier avec l’argent du deuxième, elle dissuade la population de se constituer une pension complémentaire. Il existe pourtant des alternatives permettant de garantir le caractère abordable des dépenses de pension et de rétablir la confiance, comme des réformes drastiques. Une véritable politique sociale n’est possible qu’à condition de bien contrôler les dépenses publiques et d’augmenter le taux d’activité », conclut Van der Donckt.

Une question essentiellement flamande

Selon les chiffres demandés par Van der Donckt à la ministre, en 2020, 3 943 551 personnes dans ce pays ont constitué des droits dans le cadre du deuxième pilier de pension, dont 2 445 423 en Région flamande et 868 579 en Région wallonne, ce qui fait du deuxième pilier une question essentiellement flamande.

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