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La N-VA favorable à une interdiction de contact totale avec des enfants en cas d’actes de maltraitance et d’abus commis sur eux

La mort du petit Dean Verberckmoes a provoqué une vague d’indignation à travers le pays. « Ce que vivent les parents de Dean est absolument atroce. Mais cela ne doit pas non plus être facile pour les parents de la précédente victime de Dave De Cock. Notre système est incapable d’assurer le suivi des auteurs de tels actes », constatent les députées fédérales Sophie De Wit et Valerie Van Peel (N-VA). Sophie De Wit avait introduit une proposition visant à étendre la mise à disposition dès 2019, mais la majorité Vivaldi n’avait pas jugé cela nécessaire.
« Le seul point positif dans cette affaire, c’est que le ministre de la Justice semble enfin comprendre l’importance de la mise à disposition du Tribunal de l’application des peines. Lors des discussions relatives au nouveau droit pénal sexuel le mois dernier, Van Quickenborne et les partis de majorité avaient refusé d’intégrer la mise à disposition », explique Sophie De Wit. Les membres du gouvernement ne sont visiblement pas d’accord sur son maintien, et certains plaident pour sa suppression. « Incompréhensible », selon Sophie De Wit, « car c’est la seule façon d’assurer un suivi à l’issue d’une peine. »
« Cela revient pratiquement à créer de nouvelles victimes »
Cette affaire montre une nouvelle fois l’importance d’une bonne évaluation des risques. Si à l’approche de la fin de sa peine, on constate qu’un détenu n’éprouve toujours aucun sentiment de culpabilité ou ne fait rien dans le sens d’une réparation, des mesures devraient être prises afin de protéger la société. « Notamment dans le cas des personnes au profil psychiatrique lourd, il est inacceptable de les incarcérer sans le moindre traitement. Et encore plus de les libérer ensuite sans la moindre condition. Cela revient pratiquement à créer de nouvelles victimes », estime Van Peel.
Interdiction de contact totale avec des enfants
Ce n’est pas la première fois que de graves faits commis contre des enfants se répètent. Van Peel dénonce donc l’attitude attentiste de nos services de protection de l’enfance, la prévention étant pourtant la clé. Celui qui a purgé une peine pour abus ou meurtre d’enfant peut par exemple fonder une famille et avoir des enfants sans aucun problème, souvent avec un partenaire qui n’est pas au courant de sa condamnation, une situation très dangereuse. « Selon moi, quelqu’un qui traite un enfant de la sorte devrait perdre le droit d’entrer en contact avec des enfants pour le restant de sa vie », explique Valerie Van Peel. La N-VA est donc favorable à une interdiction de contact totale avec des enfants pour les auteurs de tels faits, afin de protéger les autres enfants et d’éviter d’encore une fois agir trop tard.