La N-VA favorable à des tests massifs et préventifs contre le coronavirus

« Nous devons faire comprendre aux citoyens que si cette crise est difficile, elle aura tout de même une fin. Les tests sont donc cruciaux. » La N-VA souhaite que la Flandre interpelle les autorités fédérales afin d’effectuer des tests massifs à la fin de mesures de quarantaine. « Nous devons avoir un aperçu clair de la pandémie et de l’effet des mesures pour pouvoir agir avec précision. Sans vision claire du nombre de citoyens atteints du coronavirus, il est impossible de savoir quelles mesures nous pouvons lever afin de revenir tout doucement à la vie normale. La Flandre a par ailleurs un rôle majeur à jouer à travers son secteur biotechnologique de pointe. »

« On ne peut éteindre un incendie à l’aveugle. Et on ne peut lutter contre cette pandémie sans savoir qui est infecté », a expliqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Dans une lettre ouverte, deux éminents médecins belges réclament eux aussi davantage de matériel de test et de vêtements de protection pour le personnel soignant.

Des tests massifs à Singapour et en Corée du Sud

Deux pays sont parvenus à relativement bien maîtriser la crise du coronavirus : Singapour et la Corée du Sud. Ils ont fait ce que préconise l’OMS : des tests massifs. C’est logique : si les gens sont testés massivement, les personnes infectées peuvent être identifiées avant de développer des symptômes. Et si les gens sont isolés dès qu’ils présentent des symptômes, le nombre de nouvelles infections ralentit. La Corée du Sud a déjà effectué plus de 320 000 tests, soit 6148 par million d’habitants. La Belgique est loin derrière, avec 1580 tests par million d’habitants, soit le quart à peine. Le monde est désormais divisé entre les « testing haves » et les « have-nots », et la Belgique fait partie du deuxième groupe.

Pas assez de matériel de test

« Sans tests rapides et généralisés, personne ne peut rien savoir, ni les soignants, ni les décideurs politiques, ni les épidémiologistes. La vérité, c’est que nous n’avons aucune idée du nombre réel d’infections. Nous savons seulement que le nombre de contaminations rapporté est inexact car nous n’avons pas assez de matériel pour tester toutes les personnes présentant des symptômes », explique la N-VA.

Et après la quarantaine ?

Les tests fournissent par ailleurs des données statistiques importantes. « Les mesures actuelles sont nécessaires », explique la N-VA. « Mais après ? Les renforcer, les prolonger ou les réduire ? Quelles mesures allons-nous devoir maintenir ? Nous avons besoin de plus de données. Nous devons faire comprendre aux citoyens que si cette crise est difficile, elle aura tout de même une fin. Les tests sont donc cruciaux. Nous avons déjà perdu beaucoup de temps. »

Tester davantage et interpeller le secteur biotechnologique

« Ce week-end, une task force a enfin été mise en place afin de chercher du matériel de test et de protection supplémentaire. Le gouvernement flamand doit interpeller le gouvernement fédéral afin qu’il augmente rapidement le nombre de tests. Rapidement et considérablement. La Flandre a par ailleurs aussi un rôle à jouer à travers son secteur biotechnologique de pointe », conclut la N-VA.