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La N-VA exige une audition parlementaire sur les abus liés aux malades de longue durée

La Belgique compte aujourd’hui plus d’un demi-million de malades de longue durée, un triste record. Et ce chiffre est encore sous-estimé, puisqu’il ne tient pas compte des fonctionnaires. En comparaison avec des pays voisins comme l’Allemagne, la Belgique fait nettement moins bien. C’est donc le pays le plus « malade » d’Europe, avec une augmentation particulièrement marquée en Wallonie.
À tort « malades » jusqu’à la pension
Plus de la moitié de ces malades de longue durée – environ 300.000 personnes – sont actuellement déclarés en incapacité de travail permanente, jusqu’à la retraite. « Ces chiffres sont hallucinants », réagit la députée Eva Demesmaeker. « Rien, ni dans l’eau ni ailleurs, ne justifie des chiffres aussi élevés. »
Une évaluation récente de l’INAMI révèle que de nombreuses personnes ont été injustement mises en invalidité jusqu’à l’âge de la pension.
- Dans 27 % des cas, l’allocation d’invalidité a été immédiatement suspendue.
- 55,6 % des personnes étaient temporairement inaptes au travail, mais pas à vie.
- Seulement 16,7 % ont été correctement reconnues comme définitivement inaptes.
« Comment cela a-t-il pu déraper à ce point ? » s’interroge Axel Ronse, président de notre groupe à la Chambre. « C’est aberrant qu’on se trompe dans plus de la moitié des cas. Nous exigeons une audition de l’INAMI, car des erreurs graves ont manifestement été commises. »
Miser sur la réintégration des malades de longue durée
L’accord de gouvernement de l’équipe dirigée par Bart De Wever fait de l’accompagnement et de la réintégration des malades de longue durée une priorité absolue.
« Et c’est tout à fait justifié », estiment Axel Ronse et Eva Demesmaeker. « Après la limitation dans le temps des allocations de chômage, les malades de longue durée sont le prochain grand chantier. Toute personne ayant encore un potentiel de travail doit pouvoir être réintégrée. C’est à la fois juste et solidaire. »