La N-VA demande d’accélérer la vaccination des militaires en opération à l’étranger

15 janvier 2021

Au Niger, la participation belge à l’opération New Nero a été suspendue suite au rapatriement précipité de cinquante soldats après des cas de contamination au coronavirus. La N-VA demande d’accélérer la vaccination des militaires en opération à l’étranger. « Nous demandons une exception pour ce petit groupe envoyé dans des pays aux installations médicales limitées. Une zone de guerre comme le Sahel est déjà extrêmement dangereuse, pas besoin d’ajouter d’autres risques. »

Nous devons faire des choix dans l’ordre des vaccinations. De nombreux groupes de population doivent être vaccinés en priorité en raison de leur profil de risque, de leur contribution à la lutte contre le virus ou de leur fonction essentielle. Mais la N-VA demande également une attention particulière pour les militaires en mission. « Nous envoyons nos troupes au Mali, en Afghanistan, au Niger et en Jordanie afin de lutter contre l’État islamique et d’autres groupes djihadistes. Si la Défense prend bien évidemment les mesures de précaution qui s’imposent, tout risque ne saurait être exclu. Et dans un environnement clos comme une base militaire, le virus peut se propager extrêmement vite. »

2000 vaccins devraient suffire

L’environnement dans lequel nos soldats sont engagés est déjà extrêmement dangereux : engins explosifs, tirs de mortier, attentats-suicides... Nos troupes bénéficient d’une aide médicale dans le cadre de leur mission, mais il ne faut pas oublier qu’elles se trouvent à des milliers de kilomètres de nos hôpitaux et de leurs soins spécialisés. Il s’agit par ailleurs d’un petit groupe, et 2000 vaccins devraient suffire pour protéger nos militaires en opération à l’étranger. La Défense devrait pouvoir leur donner la priorité pour les vaccins qu’elle distribue.

Nos alliés comptent sur nos militaires

La N-VA tient par ailleurs à souligner que la Défense n’agit pas d’elle-même, mais fait toujours partie de coalitions internationales complexes qui veillent au maintien de la sécurité. « Une émergence de cas positifs pourrait tout d’un coup paralyser une opération. Nous devons éviter que nos F16 ne se retrouvent cloués au sol et que les troupes terrestres en Syrie et en Irak ne puissent plus bénéficier de notre soutien aérien. L’État islamique et Al-Qaïda n’attendront pas que nos troupes soient guéries... Nos alliés comptent non seulement sur nous, mais ils s’inquiètent également pour la santé de leurs propres troupes. Ils ne verront pas d’un bon œil un détachement belge non vacciné mettre en péril une mission commune », conclut la N-VA.

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