La N-VA défend une « nouvelle voie » pour l’Europe

24 avril 2019

« L’Union européenne doit collaborer là où elle offre une valeur ajoutée. Mais nous ne voulons pas d’États-Unis d’Europe. La force de l’unité de l’Europe réside dans sa diversité d’États membres et d’entités. » La tête de liste à l’Europe Geert Bourgeois a présenté aujourd’hui les grands axes du programme électoral européen de la N-VA. Le parti défend une nouvelle voie entre la croyance europhile dépourvue de tout esprit critique dans un super-État européen et les forces eurosceptiques qui veulent la destruction de l’UE.

La N-VA entend suivre l’évolution de l’Europe dans un esprit positif et avec un regard critique. « L’avenir de la Flandre est indissociablement lié à l’Union européenne. Nous devons préserver la collaboration européenne tout en restant réalistes. L’Europe doit protéger, tant ses frontières que ses citoyens. L’Europe doit créer des emplois et renforcer l’économie dans un cadre clairement défini et sur la base d’une monnaie européenne forte », a expliqué la tête de liste Bourgeois.

L’unité dans la diversité

Les citoyens, quel que soit leur État membre d’origine, doivent se reconnaître dans l’Union européenne. Mais l’UE doit également reconnaître cette diversité : des réalités économiques et culturelles différentes requièrent un travail sur mesure et non une charge réglementaire excessive et une législation sans cesse grandissante. La législation et la politique doivent être organisées le plus près possible du citoyen. Les États membres doivent pouvoir décider de ce qu’ils font ensemble dans le cadre d’une collaboration européenne, pas parce qu’ils le doivent, mais parce qu’ils le veulent. « Lorsque cette collaboration offre une valeur ajoutée, fait face à des défis communs et offre des avantages d’échelle évidents », a expliqué Johan Van Overtveldt, troisième sur la liste européenne.

Renforcer le marché intérieur

« Le marché intérieur de l’UE est le pilier économique de notre prospérité », a poursuivi Johan Van Overtveldt. « C’est la véritable force de l’UE. C’est pourquoi le marché intérieur doit être remis au cœur de la politique européenne. » Mais pour ce faire, le secteur bancaire européen doit encore réduire ses risques. C’est une condition essentielle à la réussite d’une union bancaire. Dans ce cadre, Van Overtveldt plaide pour un système européen de garantie des dépôts, « même si ce ne sera pas pour demain. »

Lutter contre les tours d’ivoire

Assita Kanko occupe la deuxième place de la liste. Pour elle, sa candidature sur la liste européenne reflète la lutte entre la rue et les tours d’ivoire. « De trop nombreux dirigeants européens ne croient pas à l’identité européenne, aux valeurs des Lumières. Ils se complaisent dans leurs convictions et qualifient tout contradicteur de raciste, populiste ou négateur du problème climatique. L’UE ne doit pas devenir un cimetière politique, comme c’est actuellement le cas pour certains responsables politiques », a expliqué la militante pour les droits des femmes.

Soutien au Catalan Junqueras

L’actuel eurodéputé Mark Demesmaeker, quatrième sur la liste européenne au mois de mai, a exprimé son soutien explicite à l’ancien vice-président catalan Oriol Junqueras en tant que candidat à la présidence de la Commission européenne. Junqueras se trouve en prison depuis 538 jours pour avoir participé au référendum sur l’indépendance de la Catalogne en 2017. « Oriol symbolise le véritable drame catalan, qui est aussi un problème pour l’UE. L’Union européenne ne peut plus détourner le regard lorsque les droits fondamentaux des citoyens sont bafoués. La devise de l’Europe L’unité dans la diversité n’est pas qu’un simple assemblage de mots. Nous devons la mettre en pratique et la défendre », a conclu Mark Demesmaeker.

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