La N-VA appelle la Première ministre Wilmès à respecter sa parole

« Celui qui prêche la collaboration constructive devrait lui-même donner le bon exemple. » La N-VA regrette que la Première ministre Wilmès ait signé une lettre adressée au président du Conseil européen sans la moindre concertation. « En période de crise, la collaboration est de mise. C’est d’ailleurs ce qu’a promis la Première ministre Wilmès à plusieurs reprises : se concerter avec les 10 partis qui soutiennent les pouvoirs spéciaux ainsi qu’avec les entités fédérées. Hélas... même pas une semaine plus tard, elle semble déjà avoir oublié ses promesses. » 

La concertation bat son plein au niveau européen concernant les mesures de crise face au coronavirus. Un sommet est prévu cette semaine avec les chefs d’État et de gouvernement. En vue de ce sommet, la Première ministre a adressé une lettre au président du Conseil européen Charles Michel.

Wilmès fait cavalier seul

Si la N-VA voit de bonnes choses dans cette lettre, elle fronce les sourcils à la lecture d’autres. « La lettre plaide à juste titre pour une meilleure collaboration de crise au niveau européen et pour un marché intérieur européen fort, très important pour nos entreprises et consommateurs flamands. Mais l’idée de corona bonds est loin de faire l’unanimité. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi la Première ministre fait cavalier seul. Pourquoi ne s’est-elle pas brièvement concertée avec les entités fédérées via la DGE ? Et en ce qui concerne l’Europe et les eurobonds, je suppose que les ministres compétents Koen Geens et Alexander De Croo étaient au courant ? Il faut que clarté soit faite rapidement. »

La Première ministre se tourne vers l’Europe du Sud, la Flandre vers l’Europe du Nord

La liste des cosignataires de la lettre mérite d’être mentionnée. La Première ministre Wilmès a apposé sa signature à côté de celles des chefs de gouvernement Macron (France), Mitsotakis (Grèce), Conte (Italie), Sanchez (Espagne) et Costa (Portugal), notamment. « Notre économie réclame un renforcement de la collaboration avec les pays d’Europe du Nord », explique la N-VA. « Cette ambition est également reprise explicitement par les partis de coalition de l’accord de gouvernement flamand. Mais la Première ministre préfère se tourner vers l’Europe du Sud, sans concertation. Quiconque ne renforce pas dans le même temps le sens des responsabilités de tous les États membres nuit également à la solidarité européenne », conclut la N-VA.