La N-VA à propos de l’interdiction des suppléments pour les scanners : « Ne mène à rien »

24 novembre 2023

La députée fédérale Frieda Gijbels qualifie de superficielle l’interdiction par le ministre fédéral Vandenbroucke (Vooruit) des suppléments sur les CT-scans et les IRM ambulatoires pendant les heures de travail. « Tant que le financement de base des hôpitaux sera insuffisant et que le financement complémentaire devra provenir des honoraires des médecins, toute intervention dans un service se traduira inévitablement par la recherche de cet argent ailleurs. Il ne s’agit donc pas d’une mesure de solidarité mais ne mène à rien. »

Tout sauf un Robin des Bois rouge

Les services de radiologie tentent de réduire les listes d’attente en offrant des services 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et n’ont souvent pas d’autre choix que de facturer des suppléments pour cela. L’intervention brutale du ministre Vandenbroucke va avoir pour effet d’allonger les listes d’attente et de permettre à ceux qui le peuvent et sont prêts à payer de passer en priorité. « Dans ses communications, le ministre Vandenbroucke se prend pour un Robin des Bois rouge qui prendrait l’argent des riches médecins pour le donner aux patients pauvres. Cela peut paraître généreux et social, mais c’est loin d’être le cas », dénonce Gijbels.

Des milliards d’euros perdus à cause de la fragmentation

Au lieu de se pencher en détail sur le secteur hospitalier, Vandenbroucke réduit le financement des hôpitaux sans tenir compte des conséquences, déplore Gijbels. « Vandenbroucke cherche à redorer son blason en vue des prochaines élections et à se mettre en avant. Pendant ce temps, des milliards sont perdus chaque année à cause de la fragmentation et de l’inefficacité de l’organisation de nos soins de santé. Nous ne pouvons vraiment plus nous le permettre. »

L’examen radiologique responsable pour seule ligne directrice

Gijbels juge incompréhensible le quota maximal de scans imposé par Vandenbroucke. « Nous devons bien évidemment surveiller la dose de radiation. Nous sommes en effet en tête de peloton depuis de trop nombreuses années. Mais imposer des quotas maximaux ? Les soins de santé ne peuvent pas fonctionner comme cela. Un examen radiologique doit être autorisé s’il est justifié, utile et nécessaire au diagnostic et au traitement. Ce doit être la seule ligne directrice. »

Des suppléments d’honoraires maximaux très élevés à Bruxelles et en Wallonie

Gijbels regrette par ailleurs que rien ne soit fait par rapport aux suppléments d’honoraires très élevés pour les chambres individuelles à Bruxelles et en Wallonie. « Les hôpitaux flamands doivent certes eux aussi faire l’objet d’un audit détaillé, mais comment se fait-il que les hôpitaux qui tentent de limiter leurs dépenses depuis des années se retrouvent coincés dans un carcan financier encore plus étroit ? »  

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