La ministre refuse une enquête indépendante sur un éventuel transfert d’argent de l’aide au développement à une organisation terroriste palestinienne

14 juillet 2021
Kathleen Depoorter

La ministre de la Coopération au développement Meryame Kitir remet en question les conclusions d’un rapport israélien secret et refuse d’accepter la demande de la députée Kathleen Depoorter d’une enquête indépendante sur un présumé transfert d’argent de l’aide au développement à l’organisation terroriste palestinienne, le Front populaire de libération de la Palestine.

Début mai, le gouvernement fédéral a été informé par la diplomatie israélienne d’un rapport secret, préparé par le service de sécurité israélien Shin Beth, exposant les Transferts Les flux monétaires de la Flandre vers Bruxelles et la Wallonie sont appelés des transferts. Le montant des transferts par le biais du budget fédéral, de la loi de financement et de la sécurité sociale serait de 6 à 7 milliards d’euros par an, voire de 11 milliards d’euros s’il est tenu compte du remboursement de la dette. Le montant des transferts est toujours contesté du côté francophone où les transferts sont considérés comme une mesure de solidarité. Une étude du Vives (KULeuven) a démontré que les transferts ne servent pas la solidarité mais ont plutôt un effet paralysant sur la croissance tant de l’économie wallonne que de l’économie flamande. transferts d’argent des gouvernements internationaux vers le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Le FPLP est considéré par l’Union européenne comme une organisation terroriste.

7,46 millions d’euros d’aide au développement belges avec des organisations suspectes

Le rapport israélien accuse sept organisations palestiniennes de déplacer l’argent de l’aide au développement des donateurs d’Europe occidentale vers le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Cet argent était destiné à l’aide humanitaire à la population locale.

Ces organisations suspectes comprennent des partenaires de la coopération au développement belge tels que : les Health Work Committees (HWC), le Bisan, et l’Union of Agricultural Work Committees (UAWC) mais aussi l’organisation Defense for Children International Palestine (DCIP). Cette dernière voulait donner à la Belgique un temps de parole au Conseil de sécurité de l’ONU. Au total, le gouvernement belge aurait dépensé 7,46 millions d’euros au cours des cinq dernières années pour des aides au développement qui seraient revenues à des organisations suspectes.

De plus, selon la presse internationale, le gouvernement belge aurait fait don de 10,6 millions d’euros supplémentaires par le biais des Fonds OCHA des Nations unies, qui pourraient avoir été acheminés vers l’organisation palestinienne mentionnée dans le rapport.

La ministre traite le dossier avec nonchalance

C’est la députée Kathleen Depoorter qui a interrogé la ministre de la Coopération au développement Kitir sur cette question au début du mois de juin. Dans sa réponse, la ministre a indiqué qu’une enquête interne était effectivement en cours. Kathleen Depoorter a demandé un état des lieux mercredi, à la suite duquel la ministre Kitir a déclaré que les preuves du service de sécurité israélien basées sur l’enquête de ses propres services ne seraient pas incriminantes. Elle a également déclaré qu’elle n’était pas en contact avec la Sûreté de l’État pour obtenir des conseils. « Il me semble pourtant que lors de telles allégations, il convient d’ordonner une enquête indépendante et de bien communiquer avec la Sûreté de l’État », réagit avec étonnement Depoorter. « La nonchalance avec laquelle ce dossier est traité est consternante. Je continuerai donc à taper sur ce clou jusqu’à ce que nous ayons une clarification complète sur cette question, pour laquelle une enquête indépendante est essentielle. »

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