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« La ministre De Sutter n’a plus d’emprise sur bpost »
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Dans De Afspraak sur VRT Canvas, le député fédéral Michael Freilich a réagi aux discussions relatives à la rémunération du nouveau CEO de bpost. « Si l’on veut un manager de haut niveau, ce qu’est Chris Peeters, il faut forcément y mettre le prix. Je regrette juste que cela ait pris autant de temps. La décision du PS et de Groen d’imposer un plafond salarial était une erreur. Ils feraient bien de l’admettre. »
« If you pay peanuts, you get monkeys », déclare Freilich. « Si l’on se penche sur le passé de bpost, on remarque beaucoup de "monkey business", il est donc normal de devoir payer des salaires conformes au marché. C’est un montant important, mais si l’on est en compétition avec d’autres entreprises qui paient elles aussi des salaires élevés à leurs managers, il faut bien jouer le jeu. Je regrette juste que cela ait pris autant de temps. »
Lâcheté politique
« Il a bien fallu revenir sur cette décision (le plafond salarial) prise en 2013 par le PS sous la pression des Verts. Ils devraient admettre leur erreur. La capitalisation boursière est passée de 14 à 3 euros. Des milliards d’euros de valeur boursière sont donc partis en fumée. On pourrait s’attendre à ce que les partis aux affaires à l’époque reconnaissent leur erreur. Ce n’est pas le cas. C’est de la pure lâcheté politique. »
Silence pendant des jours
« La communication confuse de bpost ne me surprend pas. Nous avons l’habitude. Ils affirment faire preuve de transparence à l’extérieur mais font en réalité tout le contraire. Il est particulièrement regrettable que la ministre De Sutter soit restée silencieuse pendant des jours, déclarant que ce n’était pas son dossier. Elle a participé aux négociations et donné son accord. De Sutter n’a en fait plus d’emprise sur bpost. »
Privatiser bpost
Pour Freilich, la vraie question qui se pose est la suivante : pourquoi bpost est-elle toujours une entreprise publique ? « Je dis toujours : privatisons comme en Allemagne ou aux Pays-Bas et nous n’aurons plus à nous en préoccuper. Ce n’est pas aux autorités de livrer des aspirateurs... »
Contrat de distribution de journaux douteux
Freilich évoque également l’attribution douteuse du contrat de distribution de journaux. « Il s’agissait d’une décision purement politique. Un appel d’offres public devait être lancé à la demande de l’Europe, mais le ministre de l’époque, M. Vande Lanotte, a fait en sorte qu’une seule entreprise puisse concourir : bpost. »
Insistance
« J’ai cherché à savoir combien la distribution de journaux coûtait aux Pays-Bas, par exemple. Le prix y est cinq fois moins élevé. Nous payons donc beaucoup plus cher et personne ne remet cela en question. À force de questions parlementaires et d’insistance, nous avons permis l’ouverture d’une enquête interne et l’affaire a été en partie révélée. »