La ministre bruxelloise Fremault déclare la guerre à l’aéroport, menaçant ainsi des (dizaines de) milliers d’emplois

21 novembre 2017
l’aéroport

La N-VA souligne l’importance d'une loi sur les procédures de vol pour l’aéroport de Zaventem et critique l’absence de sens des responsabilités des ministres compétents.

La note de politique du ministre Bellot a récemment fait l’objet de discussions au Parlement. À la surprise générale, il a été constaté qu’un élément important de l’accord de gouvernement avait disparu de cette liste de points d’action : l’élaboration d’une loi sur les procédures de vol devant apporter une solution pour l’aéroport de Zaventem. L’expression « loi sur les procédures de vol » n’apparaît même plus dans la note de politique cette année, signe selon nous que le ministre Bellot ne compte plus y recourir.

Nous en sommes à 3 ans et demi sous cette législature et après de nombreuses palabres et promesses, la situation est telle : il n’y aura pas de loi sur les procédures de vol, le ministre Bellot jette l’éponge ! Malgré l’accord de gouvernement, il n’ira pas plus loin que les enquêtes et les actions temporaires. Il n’y a plus aucun cadre pour un avenir durable de l’aéroport sur la table, tout au plus réagit-on aux conséquences des procès à Bruxelles. Comme si seules les régions qui font appel aux tribunaux avaient droit à la parole. Il devient ainsi l’énième ministre qui préfère transmettre ce dossier à son successeur plutôt que de trancher. Cette voie mènera directement à de nouvelles affaires judiciaires et à l’incertitude, la seule voix que semble écouter le ministre.

Le besoin est pourtant évident. La ministre bruxelloise Céline Fremault a déclaré la guerre à l’aéroport, deuxième plus grand moteur économique du pays. Elle est parvenue à mener une politique de tolérance zéro pour les avions qui dépassent les très strictes normes de bruit. Elle menace ainsi des (dizaines de) milliers d’emplois dans et autour de l’aéroport. Certaines compagnies aériennes ont fait appel devant le Conseil d’État contre cette tolérance zéro, en vain. D’autres sont tout simplement parties, avec des pertes d’emplois à la clé.

Le ministre bruxellois de l’Économie et de l’Emploi Didier Gosuin (DéFI) se trouve dans le même bateau. Sa mission est d’aider les 95 000 chômeurs bruxellois à trouver un emploi. Il a pourtant déclaré à la télévision que l’aéroport n’était pas important car peu de Bruxellois y travaillent. Ces déclarations du ministre bruxellois chargé de l’emploi sont hallucinantes au regard des campagnes de recrutement de l’aéroport. En effet, Actiris (organisme bruxelloise de l’emploi) recrute bel et bien des Bruxellois pour un job à l’aéroport.

Cela fait des mois que nous sommes confrontés à des conflits d’intérêts, à des arrêts du Conseil d’État et au jugement du tribunal de première instance de Bruxelles du 19 juillet 2017.

Les mesures proposées par Bellot comme solution dans sa note de politique n’ont aucune valeur. Plutôt que d’ancrer juridiquement les couloirs aériens, il les transcrit dans une note que les régions doivent accepter ! Une note qui, supposons que les régions l’acceptent, n’aura jamais la même force juridique. Cela va faire augmenter le nombre de contestations, et tant que les tribunaux ne disposeront d’aucun cadre juridique concernant les couloirs aériens, celles-ci seront rejetées. Le gouvernement flamand demande une solution structurelle avec une répartition équitable du fardeau afin de garantir l’emploi de dizaines de milliers de personnes.

Autre mesure proposée par Bellot, une étude d’impact environnemental (la énième déjà) ne résoudra pas le problème mais ne fera que l’aggraver. L’unique objectif est de préserver Bruxelles et le Brabant wallon.

Le ministre prétend que plusieurs acteurs ont une pièce du puzzle pour parvenir à une solution, mais il est le seul à pouvoir construire ce puzzle !

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