La majorité Vivaldi refuse de débattre de la fin de l’indexation des dotations des partis : « Du jamais vu et une honte »

13 mars 2024

Cet après-midi, la proposition du député fédéral Wim Van der Donckt de mettre un terme à l’indexation des dotations des partis était à l’ordre du jour de la commission Constitution. La discussion n’a toutefois pas eu lieu, la majorité ne s’étant tout simplement pas présentée. « C’est du jamais vu et une honte », réagit Van der Donckt. « Ils ne cessent de parler de renouveau politique mais recourent aux procédés les plus vils pour rejeter les réformes qui ne leur conviennent pas. »

Du fait de l’indexation automatique en vigueur dans notre pays, les revenus des partis politiques augmentent à un rythme effréné. Et la fin ne semble pas en vue, un nouveau dépassement de l’indice étant attendu dès le mois prochain. Le financement des partis pour la Chambre, dotations aux partis politiques et subsides aux groupes politiques compris, s’élève déjà à plus de 78 millions d’euros. « La fin de l’indexation des dotations des partis est le moins que le monde politique puisse faire, tout en continuant de se pencher sur des économies plus importantes », estime Van der Donckt. La proposition est toutefois systématiquement rejetée par les partis de majorité depuis 2019 alors qu’elle permettrait d’économiser quelque neuf millions d’euros.

Aucune volonté

Un certain enthousiasme s’était pourtant fait ressentir au sein de la commission Constitution il y a quelques semaines, poussant Van der Donckt à soumettre à nouveau sa proposition. « Le député fédéral Kristof Calvo (Groen) avait même évoqué une potentielle majorité de rechange », explique Van der Donckt. « Mais il n’en reste finalement rien. » 

Gênant

Alors que l’ordre du jour de la commission Constitution comportait des propositions diverses et variées relatives au financement des partis et au renouveau politique, la majorité ne s’est même pas présentée. « Les partis de la Vivaldi n’ont même pas eu le courage de venir expliquer leurs propres propositions de peur de devoir se prononcer. Il devient particulièrement gênant de voir les partis de majorité tout faire pour rendre la moindre économie impossible », dénonce Van der Donckt.

Pris en otage par le PS et le MR

Alors que la N-VA était ouverte à l’idée d’élaborer une proposition commune, la majorité n’a rien voulu entendre. Une nouvelle tentative a elle aussi été torpillée par les partenaires de coalition. « Tant que les partis flamands se laisseront prendre en otage par le PS et le MR, il n’y aura pas d’économies possibles », conclut Van der Donckt. « Ce sera pour le prochain gouvernement fédéral, je suppose... » 

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