Vous êtes ici
La majorité Vivaldi met le destin des militaires entre les mains de l’UE et de ses bureaucrates

La majorité Vivaldi a voté jeudi un projet de résolution proposant de remettre le pouvoir de décision belge concernant le déploiement de nos militaires en zones de guerre à travers le monde au futur Conseil de la Défense européen. Les députés fédéraux N-VA Theo Francken, Peter Buysrogge et Darya Safai y sont défavorables. « La manière dont cette majorité principalement francophone fait tout pour suivre la France du président Macron, et par conséquent l’UE, est un vrai problème. »
Le MR joue complètement la carte de l’Europe et le reste de la majorité le suit, et ce, peu importe le projet, l’impact potentiel pour la propre défense nationale, les conséquences pour l’OTAN (d’après nous la clé de voute de notre politique de la Défense), le coût que cela engendrera, ou l’éventuel impact sur le renforcement de nos capacités. Plus d’Europe est le mantra de ce gouvernement, et poser des questions à ce propos est apparemment impossible.
Surplus d’officiers supérieurs
Le groupe N-VA constate que le processus actuel de planning de la défense européenne est très compliqué et que la capacité de la défense n’est actuellement pas renforcée. Mais pour la majorité Vivaldi, ce n’est pas problématique. Elle veut des quartiers généraux européens supplémentaires pour nous libérer de notre surplus d’officiers supérieurs et des livres blancs qui, outre l’OTAN et la planification nationale, présenteront également une liste de souhaits européens.
L’OTAN : allégée et plus efficace
Theo Francken n’est pas d’accord. « Il faut absolument éviter de créer une couche bureaucratique supplémentaire qui grignote les maigres ressources de la Défense et qui produit surtout du papier. »
« Nous avons déjà une telle institution avec sa propre feuille de route, ses objectifs de capacité, son commandement centralisé, qui est à son tour est allégée et plus efficace : l’OTAN », complète Darya Safai.
La majorité Vivaldi confère un pouvoir de décision souverain
Enfin et plus fondamentalement, il subsiste de grandes questions sur l’intention de cette majorité d’accorder un pouvoir de décision souverain belge sur le déploiement de nos militaires dans les zones de guerre dans le monde entier, pour le déploiement de ce que l’on appelle le groupement tactique de l’UE.
Pour Peter Buysrogge, la coalition Vivaldi franchit une ligne rouge. « Cela va beaucoup trop loin. Si tout se passe bien, il n’y aura pas beaucoup d’agitation, mais que se passe-t-il si des militaires belges meurent lors d’une mission étrangère qui n’a pas été soutenue par la population belge, mais qui nous a été imposée par le Conseil européen ? Alors quoi ? Une question à laquelle les partis de la majorité préfèrent ne pas répondre. »