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La loi hydrogène ne servira à rien

Le gouvernement vient de faire passer à la hâte la loi hydrogène en commission Énergie de la Chambre. Le député fédéral et spécialiste de l’énergie Bert Wollants le déplore : « La ministre a voulu être la première à faire voter une loi hydrogène au sein de l’UE. Résultat : une loi complètement bancale. »
Un avis très peu flatteur
La loi hydrogène de la ministre Van der Straeten est avant tout une question de prestige : la ministre a voulu être la première à faire voter une telle loi en Europe. Résultat : un travail fait à la va-vite, ce qu’a d’ailleurs confirmé le service juridique de la Chambre dans un avis très peu flatteur.
Pure perte de temps
En plus d’une question de prestige, cette loi est une pure perte de temps étant donné que l’UE proposera bientôt un cadre relatif à l’hydrogène et qu’elle devra donc probablement être entièrement réécrite.
Plus un handicap qu’un tremplin
Notre industrie n’est guère intéressée par cette loi, qui n’est pas même en accord avec le cadre européen en cours d’élaboration. Le propriétaire de l’actuel réseau d’hydrogène craint fortement qu’elle soit au final plus un handicap qu’un tremplin pour l’utilisation d’hydrogène au sein de nos entreprises.
Aucun accord avec les régions
« Au niveau des compétences également, Tinne Van der Straeten s’arroge pas mal de prérogatives », déclare Wollants. « Il n’y a eu aucun accord avec les régions et Van der Straeten dépasse allègrement ses compétences. Cela va engendrer des retards, des procédures devant la Cour constitutionnelle n’étant évidemment pas exclues. »
Prestige
Le prestige semble toutefois primer alors que la loi est remise en question tant par l’Europe que par l’industrie et les régions. La N-VA est favorable à une structure solide pour l’hydrogène, mais ce genre d’initiatives n’apportent absolument rien.