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« La libération sous condition de Michel Lelièvre prouve que le suivi après la fin de la peine est nécessaire. »
« C’est une évidence pour nous qu'aucun auteur d'abus sexuels ne peut réintégrer la société sans une orientation et un traitement appropriés. » La N-VA a préparé une proposition de loi qui oblige les délinquants sexuels à faire l’objet d’un suivi après la fin de leur peine.
Questions au sujet de la libération anticipée
L’affaire Dutroux est et reste l’un des plus grands traumatismes qu’a connu notre pays. La libération sous condition de son complice Michel Lelièvre deux ans avant la fin de sa peine soulève des questions. La N-VA a introduit une proposition qui assure que les délinquants sexuels tels que Lelièvre fassent toujours l'objet d'un suivi.
Sans suivi
Notre parti a interrogé le ministre de la Justice Koen Geens au sujet de la libération anticipée de Michel Lelièvre et de ses plans pour le nouveau code pénal : « On ne peut pas expliquer à la population qu'une personne comme Michel Lelièvre ne purgerait pas pleinement sa peine, mais on ne peut toujours pas facilement dire que les délinquants sexuels devraient simplement mettre fin à leur peine. De nombreux auteurs d'actes sexuels ne préfèrent pas retourner dans la société sans conditions et sans suivi », explique la N-VA.
Une mise à disposition à tout moment
Aujourd'hui, il faut libérer Michel Lelièvre anticipativement pour pouvoir lui imposer des conditions, et s’il ne les accepte pas, il faudra le libérer dans deux ans sans conditions. Le ministre veut bétonner cette approche, car la mise à disposition du tribunal d’application des peines disparaîtrait avec son nouveau code pénal. « Nous voulons nous assurer que, dans le cas d'abus sexuels, une mise à disposition du tribunal d’application des peines soit systématiquement prononcée. Cela signifierait que l’auteur continuerait à faire l'objet d'un suivi judiciaire même après l'expiration de la peine et que l’agent de quartier continuerait à suivre la situation, comme par le passé. De plus, dans le pire des cas, le tribunal d’application des peines peut également décider de maintenir la personne condamnée en prison plus longtemps, s'il s'avère qu'elle représente toujours un danger pour la société », déclare la N-VA.
Sanction
Selon la N-VA, la proposition de mise à disposition est prioritaire pour la nouvelle commission Justice : « C’est une évidence pour nous qu'aucun auteur d'abus sexuel ne peut réintégrer la société sans une orientation et un traitement appropriés. La mise à disposition est la sanction nécessaire pour éviter que les délinquants sexuels ne fassent d’autres victimes », conclut le parti.