La hausse des prix dans les supermarchés nécessite une solution structurelle

D’après la Fédération de l’industrie alimentaire belge Fevia, les prix des produits dans les supermarchés devraient fortement augmenter ces prochains mois. Dès le mois dernier, la députée fédérale N-VA Anneleen Van Bossuyt avait fait part du problème au ministre fédéral Dermagne, qui avait alors tempéré ses craintes. « Nous avons besoin de mesures structurelles urgentes, notamment une législation du travail plus souple et une réduction des charges salariales. »

Hausse des prix

Les prix des matières premières et de l’énergie ont un impact majeur sur le coût de production des aliments. Cette hausse va maintenant se répercuter sur les supermarchés et donc sur les consommateurs.

Le mois dernier, Van Bossuyt avait évoqué la hausse continue du coût de la vie et le risque d’augmentation de 5 à 10 % du prix de certains produits dans les supermarchés devant le ministre Dermagne. S’il a admis que les prix avaient augmenté, il a remis en doute la probabilité que cette situation perdure, estimant qu’une hausse de 5 % était exagérée. Il a ensuite affirmé que l’indexation automatique des salaires et des allocations suffirait à protéger les citoyens contre ces hausses de prix.

Mesures structurelles

En tout cas, le consommateur ressent bel et bien cette hausse au niveau de son portefeuille. Nous avons donc besoin de mesures structurelles urgentes, estime la N-VA. Les prix augmentent depuis plusieurs années et sont 9 à 13,4 % plus élevés que chez nos voisins. La cause n’est pas la récente augmentation du coût de production, mais les charges salariales élevées, la réglementation trop stricte du travail et l’absence de concurrence.

Plus de flexibilité pour le travail de nuit

Pour la députée fédérale Van Bossuyt, notre législation n’est pas adaptée au 21e siècle, alors que nos voisins sont bien plus avancés. « Pensons au e-commerce, que notre législation entrave plutôt que de le favoriser, notamment en flexibilisant le travail de nuit. Le Premier ministre De Croo prétend y avoir apporté une solution avec les dernières mesures, mais les conditions sont si nombreuses qu’il est très peu probable que le travail de nuit soit réellement rendu plus flexible. La réglementation relative aux centres de distribution est par ailleurs bien plus flexible aux Pays-Bas. Des chaînes comme Albert Heijn et Jumbo, dont les centres de distribution se situent aux Pays-Bas, ne sont donc pas soumises aux mêmes règles que nos supermarchés belges. »

Absence de concurrence

Van Bossuyt souligne pour finir le problème de l’absence de concurrence sur notre marché. « D’après une étude de l’OCDE, le secteur belge de la distribution figure parmi les cinq les moins concurrentiels d’Europe. Un environnement de marché ouvert et concurrentiel est pourtant essentiel pour garantir une offre plus large, un meilleur service et des prix plus bas pour les consommateurs. »