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La grande majorité des résidents des centres fermés ne se font pas vacciner

La grande majorité des résidents des centres d’asile fermés ne se font pas vacciner. Le taux de vaccination dans les centres ouverts n’est pas très élevé non plus. C’est ce qui ressort des chiffres obtenus par le député fédéral Tomas Roggeman en réponse à une question parlementaire au secrétaire d’État compétent. Roggeman trouve ces chiffres alarmants. « Le risque d’être renvoyé plus facilement ne doit pas être une raison de ne pas se faire vacciner en tant que résident d’un centre fermé ou ouvert. C’est la santé publique qui doit primer. »
Les résidents des centres d’accueil ouverts et fermés du pays ont la possibilité de se faire vacciner, Fedasil et l’Office des Étrangers étant chargés de la vaccination des demandeurs d’asile. Les chiffres relatifs à la vaccination des résidents des centres fermés sont toutefois saisissants : moins de 20 % des personnes se trouvant dans des centres fermés s’y sont fait vacciner jusqu’à présent.
Pas de rapatriement sans vaccination
La principale raison de ce refus est le fait qu’en étant vaccinées, elles risqueraient d’être rapatriées. La plupart des pays imposent en effet un test ou une preuve de vaccination avant un renvoi. Les personnes qui refusent de se faire vacciner dans les centres fermés sont principalement d’origine de l’Albanie, le Maroc et la Tunisie. Fedasil et l’Office des Étrangers tentent de faire face à ces refus en informant correctement les résidents. « Nous avons absolument besoin d’une politique plus stricte afin de renvoyer les demandeurs d’asile déboutés en dépit des mesures contre le coronavirus. Soit on rend le test obligatoire, soit on oblige à la vaccination », explique le député fédéral Roggeman. La N-VA appelle donc le secrétaire d’État Mahdi à rapidement mettre en œuvre le test PCR obligatoire en vue du retour annoncé.
Différences communautaires
On observe par ailleurs une nette différence entre les centres fermés selon leur localisation. Ce sont en effet surtout les centres situés en Wallonie qui affichent des taux de vaccination bas. De nombreux centres d’accueil wallons n’atteignent pas les 60 % alors que pratiquement tous les centres flamands affichent un taux d’au moins 70 %. Certains centres wallons n’arrivent même pas à 40 %. « Une différence considérable », souligne Tomas Roggeman, qui explique ce phénomène par une différence d’approche. « La Flandre affiche un taux de vaccination plus élevé de manière générale. Cela s’observe également dans les centres d’accueil. »