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La Flandre investit plus que jamais à Bruxelles

L’année dernière, la Flandre a une fois de plus facilement atteint la « norme de Bruxelles » dans la plupart des domaines politiques. Cette norme impose à la Communauté flamande d’investir chaque année cinq pour cent de son budget dans la capitale. « Plus encore : par rapport à 2014, la part consacrée à Bruxelles a même augmenté », explique le parlementaire flamand Karl Vanlouwe, qui s’est procuré les chiffres de 2015 auprès des ministres compétents.
À Bruxelles, la Communauté flamande est notamment compétente pour des domaines importants tels que l’enseignement, le bien-être, les soins de santé, la culture et l’intégration (civique). « En chiffres absolus, presque tous les domaines ont connu une forte hausse par rapport à 2014 », explique Vanlouwe. « Et parmi les ministres flamands, c’est Liesbeth Homans qui obtient la meilleure note. » 13,10 % des moyens investis par la Flandre en matière de politique d’intégration (civique) ont été consacrés à Bruxelles en 2015. En tant que ministre flamande chargée de l’intégration civique, Liesbeth Homans a augmenté son budget total de près de deux millions d’euros par rapport à 2014. En outre, elle a réformé l’ensemble du secteur de l’intégration (civique) en 2015 et peut ainsi mettre en œuvre les moyens prévus de manière plus rationnelle et efficace.
En tant que ministre flamande de l’Administration intérieure, Homans est également compétente pour la politique urbaine. À ce niveau-là aussi, elle a investi l’année dernière plus d’un demi-million d’euros de plus qu’en 2014. « Avec 9,5 % des moyens flamands consacrés à Bruxelles, Mme Homans a largement atteint la norme de Bruxelles pour ce qui est de la politique urbaine », ajoute Vanlouwe.
L’enseignement au centre des préoccupations
Comme à son habitude, c’est pour l’enseignement néerlandophone à Bruxelles que la Flandre a investi le plus : plus de 635 millions d’euros en 2015, soit 5,84 % du budget total de l’enseignement en Flandre. Par rapport à 2014, cela représente une hausse substantielle de 45 millions d’euros. « On voit clairement que l’enseignement est l’un des points centraux de la politique flamande à Bruxelles », explique Vanlouwe, qui continue de plaider en faveur de la décentralisation du fonctionnement de la Huis van het Nederlands. « Actuellement, l’institution n’est pas présente dans toutes les communes bruxelloises, ce qui empêche un grand nombre de Bruxellois de suivre des cours de néerlandais. Les centres communautaires sont par contre présents dans les 19 communes, et il serait donc judicieux de mettre en place une antenne de la Huis van het Nederlands dans certains d’entre eux. »
« La tendance du gouvernement flamand à investir de plus en plus à Bruxelles va se poursuivre dans les années à venir. La Flandre et Bruxelles ne peuvent pas vivre l’une sans l’autre », conclut Vanlouwe.