La Flandre augmente les quotas de médecins

20 décembre 2019

Lors de la prochaine rentrée académique, les universités flamandes pourront accueillir 1276 étudiants en médecine et 180 étudiants en dentisterie. Les quotas fédéraux prévoyaient seulement 929 candidats en médecine et 136 candidats en dentisterie, trop peu pour répondre aux besoins de la Flandre. « La Flandre a toujours été le bon élève mais a systématiquement été punie », explique le ministre de l’Enseignement Ben Weyts. « C’est pourquoi nous avons décidé de relever les quotas de médecins. » 

Le bon élève puni

Les autorités fédérales limitent l’accès aux formations de médecine et de dentisterie dans les universités flamandes à travers des quotas. Cela fait 20 ans que la Flandre est la seule à les respecter. La Communauté française dépasse en effet systématiquement les quotas fédéraux. Si les autorités fédérales ont à chaque fois menacé de ne pas attribuer de numéro INAMI à tous les diplômés, elles se sont toujours rétractées. Pendant ce temps, en Flandre, les besoins ont augmenté et un retard s’est créé. « Le mauvais élève a toujours été récompensé et le bon élève puni. Nous ne l’acceptons plus. »

Pénurie de médecins et de dentistes

La Flandre a donc décidé d’augmenter ses quotas de médecins. Lors de la prochaine rentrée académique, les universités flamandes pourront accueillir 1276 étudiants en médecine et 180 étudiants en dentisterie. Les autorités fédérales n’avaient prévu que 929 places pour la formation en médecine, mais M. Weyts va augmenter le quota sur la base de la pénurie de médecins en Flandre, du nombre d’étudiants qui abandonnent en cours de formation et du nombre de diplômés qui ne deviennent pas médecins après leurs études. 

Pour la formation en dentisterie, les autorités fédérales avaient prévu 136 places, mais M. Weyts va augmenter ce quota sur la base de la pénurie de dentistes en Flandre, du nombre de diplômés qui font un autre choix de carrière après leurs études et du nombre de places qui n’ont pas été prises l’année dernière.

Une augmentation mûrement réfléchie et réalisable

Cette augmentation a été mûrement réfléchie afin de ne pas nuire à la qualité de l’enseignement. Le ministre flamand de l’Enseignement Ben Weyts s’est entretenu avec les doyens des facultés de médecine et avec les étudiants. « Cette augmentation est réalisable pour nos universités. Et elle est nécessaire, car sans médecins supplémentaires, nous ne pourrons pas répondre aux besoins de la Flandre. »

Un numéro INAMI L’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) est une institution publique fédérale qui organise les soins de santé, une partie de la sécurité sociale. L’Institut se compose de quatre services principaux : Soins de santé, Indemnités, Évaluation et contrôle médicaux et Contrôle administratif. Des représentants des travailleurs, des employeurs, des mutualités et des dispensateurs de soins travaillent pour l’INAMI. Plusieurs partis flamands sont faveur d’un transfert des soins de santé vers les communautés. INAMI pour les diplômés

Le Gouvernement flamand va tout faire pour s’assurer que l’ensemble des diplômés puissent obtenir un numéro INAMI des autorités fédérales, comme cela a systématiquement été le cas pour les diplômés francophones.

Maintenant que les nouveaux quotas ont été convenus, l’Autorité flamande va analyser l’impact financier pour les universités, car ces formations coûtent cher.

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