La dette publique n’a jamais été aussi élevée, des mesures supplémentaires s’imposent

22 octobre 2020

Plus de 524 milliards d’euros. La dette publique belge n’a jamais été aussi élevée. Le taux d’endettement atteint 115 % du produit intérieur brut, son niveau le plus élevé depuis 1999. « Le coronavirus nous impose des dépenses de crise, avec les investissements qui s’ensuivent », explique la N-VA. « Mais il ne faut pas oublier qu’il nous faudra rembourser cette dette. Soyons vigilants face à la frivolité violette-verte, car l’accord de gouvernement n’augure rien de bon sur le plan budgétaire. »

Avec la N-VA au gouvernement, la dette publique était passée sous la barre des 100 % du PIB Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la production totale de biens et de services au sein d’un pays, tant d’entreprises que des administrations. Il est généralement utilisé comme critère d’évaluation de la prospérité d’un pays. C'est la raison pour laquelle la N-VA surveille de près l’évolution du PIB belge. PIB en 2018. Elle regrimpe depuis, en particulier ces derniers mois en raison des dépenses liées au coronavirus. « Comment avions-nous fait baisser la dette sous la coalition suédoise ? À travers une politique d’endettement intelligente qui tenait compte des potentielles variations de taux, notamment », explique la N-VA. « La N-VA souhaitait également vendre des actifs non stratégiques et des participations publiques afin de réduire la dette. Malheureusement, Kris Peeters avait bloqué l’entrée en bourse de Belfius, par exemple, alors que les conditions du marché étaient particulièrement intéressantes. »

Des limites à la vente d’actifs

Quelles sont les limites à la vente d’actifs et de participations ? Nous devons bien évidemment garder le contrôle de nos atouts stratégiques et, en cas de vente, tenir compte d’une baisse des revenus issus de ces participations publiques. Il faut également s’assurer que les conditions du marché soient favorables.

Un passage supprimé de l’accord de gouvernement

« Une même politique, aux mêmes conditions, était expressément prévue dans le rapport de mission de MM. Lachaert et Rousseau, mais ce passage a été supprimé dans l’accord final du gouvernement De Croo », indique la N-VA. Le ministre des Finances Van Peteghem a confirmé mardi au sein de la commission compétente que ces mesures n’étaient « pas prévues dans l’accord de gouvernement », précisant en termes vagues que « cela n’exclut pas que le gouvernement puisse prendre des décisions en ce sens. »

Tous victimes de cette dette publique colossale

La N-VA appelle le ministre des Finances et la secrétaire d’État au Budget à se montrer ambitieux et à tenter de convaincre leurs partenaires de coalition de l’importance d’une telle politique. Les autorités ne doivent pas tout faire et peuvent externaliser certaines tâches non stratégiques. « Car si nous ne faisons pas baisser rapidement cette dette colossale, nous en ferons tous les frais au final. À travers une taxation vivaldesque, la confiscation ou l’appauvrissement lié à l’inflation », prévient la N-VA.

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de