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La confusion persiste au sujet de la politique du gouvernement Vivaldi en matière de plastique
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Depuis plusieurs mois, le secteur de l’emballage est très préoccupé par un projet d’arrêté royal qui transpose en droit belge la directive européenne sur les plastiques à usage unique (SUP). Le député N-VA Wouter Raskin partage également cette inquiétude : « Nos entreprises sont de bonne volonté, mais on leur laisse peu de temps pour s’adapter aux nouvelles règles. »
Au printemps 2019, le Parlement européen et le Conseil ont approuvé la directive SUP. L’objectif étant de réduire la quantité de déchets plastiques. À cet égard, une série de produits en plastique à usage unique, tels que les couverts, les assiettes et les pailles en plastique, ont été interdits. Une proposition de loi du PS a transposé ces dispositions en droit belge, mais a également introduit une interdiction des sacs en plastique, à l’exception, entre autres, des sacs destinés à la collecte des déchets ou à un usage médical.
Le gouvernement Vivaldi en retard en raison d’un désaccord
La proposition n’a jamais fait l’objet d’un vote en séance plénière, car la coalition Vivaldi n’a pas pu se mettre d’accord à ce sujet. Le gouvernement a décidé de mettre en œuvre la directive par le biais d’un arrêté royal, mais cela se fait également attendre. Le député N-VA Wouter Raskin réagit avec inquiétude. « Bien que la ministre Khattabi m’ait assuré à plusieurs reprises que le délai du 3 juillet serait respecté, l’arrêté royal n’a toujours pas été publié. Mais personne ne sait vraiment où le bât blesse. Quel est l’avis du Conseil d’État ? Le Conseil des ministres a-t-il déjà approuvé la proposition ? Et quand l’arrêté royal sera-t-il publié ? Ce sont toutes des questions auxquelles la ministre ne veut pas me donner de réponse. »
Le secteur de l’emballage demande de la clarté
Avec ses lenteurs et ses tergiversations, le gouvernement ne rend pas service au secteur de l’emballage. Ce secteur demande depuis des mois que la portée de l’arrêté royal soit clarifiée, ainsi qu’une transposition pure et simple de la directive européenne, mais la ministre Ecolo veut aller beaucoup plus loin. « Ceci explique probablement le retard dans ce dossier. Les partis flamands du gouvernement freinent des quatre fers, mais Ecolo ne peut se permettre un nouvel échec. »
Les partis flamands contre Ecolo
Wouter Raskin espère d’ores et déjà que les partis flamands du gouvernement ne lâcheront rien. « Évidemment, nous sommes tous favorables à la réduction de la “soupe plastique”, mais il faut aussi laisser aux entreprises le temps de s’adapter. En effet, pour certains emballages en plastique, il n’existe actuellement aucune alternative appropriée. De plus, l’AR ne semble pas tenir compte du nouveau Sac Bleu, qui permet de collecter et de recycler de plus en plus d’emballages plastiques. »