La commission flamande sur le coronavirus formule 119 recommandations

28 octobre 2020
Corona

La commission coronavirus du Parlement flamand a formulé 119 recommandations face à la crise du Covid-19. L’idée fondamentale est que les mesures et la communication doivent être claires et ciblées. Les 119 recommandations ont toutes été approuvées.

Au Parlement flamand, la « Commission ad hoc pour l’évaluation et l’implémentation future de la politique flamande relative au Covid-19 » est sur le pont depuis le mois de juin. Elle a pour but d’évaluer la politique relative au coronavirus et de permettre d’intervenir rapidement en cas de besoin. Avant les vacances parlementaires, elle s’était penchée sur les centres d’hébergement et de soins. Depuis début septembre, elle traite du bien-être au sens large. Des organisations faîtières, des structures et des soignants sont venus témoigner sur plusieurs thèmes et secteurs : le secteur des personnes atteintes d’un handicap, l’aide à la jeunesse, la première ligne (médecins traitants), les soins de santé mentale, l’accueil des enfants, les problèmes des familles et personnes vulnérables et les conséquences en matière de pauvreté, d’inégalités et de sans-abrisme.

Des mesures claires et ciblées

Lors du confinement, plusieurs secteurs ont dû se livrer à un numéro d’équilibriste afin de concilier bien-être médical et bien-être mental. « Les répercussions de certaines décisions sur le bien-être des résidents, des familles et du personnel sont peut-être sous-estimées », expliquent les membres N-VA de la commission. La commission a formulé 119 recommandations pour une approche différente de la deuxième vague. Elles ont été traduites dans une résolution. L’idée fondamentale est que les mesures et la communication doivent être claires, ciblées et si besoin différenciées : chaque groupe cible est en effet différent. Chaque groupe présente un profil de risque différent, a ses propres inquiétudes et relève d’un régime bien précis. Une certaine concordance est toutefois nécessaire, afin que les décisions prises dans un domaine n’aient pas de conséquences indésirables sur d’autres.

Un soutien flexible pour les budgets d’assistance personnelle

Les budgets d’assistance personnelle destinés aux personnes handicapées doivent rester personnels, y compris en période de coronavirus. Ce ne fut souvent pas le cas pendant la première vague, les budgets restant au niveau de l’institution ou les personnes ne sachant pas comment obtenir rapidement l’aide adéquate grâce à ce budget supplémentaire. Nous devons donc mieux faire connaître les budgets de trésorerie. Le soutien flexible, absolument nécessaire, est donc maintenu dans le contexte du domicile.

Droit de visite pour l’aide à la jeunesse résidentielle

Comme dans les centres de soins, un droit de visite doit être garanti pour l’aide à la jeunesse résidentielle et les établissements de soins de santé mentale. Ces groupes vulnérables sur le plan mental doivent pouvoir rester en contact avec leur famille. Un cadre clair est également nécessaire en ce qui concerne les mesures de quarantaine dans les établissements d’aide à la jeunesse. Il est inacceptable qu’à leur arrivée, les jeunes soient séparés pendant une longue période de leur groupe et se retrouvent dans une sorte d’isolement, souvent accompagné d’une réduction des soins.

Vigilance face aux violences intrafamiliales

Différents témoignages et chiffres lors des audiences ont montré une augmentation du stress et des problèmes au sein des familles. Nous souhaitons renforcer la vigilance vis-à-vis des familles et des enfants en cas de soupçons de situation d’éducation problématique, de mauvais traitements et d’autres types de violences intrafamiliales en période de pandémie.

Accueil des enfants pour toutes les familles avec de jeunes enfants

Chaque parent, qu’il fasse du télétravail ou non, doit pouvoir combiner travail et vie privée, surtout en cette période de coronavirus. L’accueil des enfants doit donc rester accessible pour toutes les familles avec de jeunes enfants, même si les parents ne travaillent pas dans un secteur essentiel. Pour l’élaboration des guides, des compensations financières et des initiatives de formation et la répartition des équipements de protection individuelle, il convient de tenir compte des besoins spécifiques des initiatives d’accueil des enfants. Une attention et un soutien ciblés sont également nécessaires pour les aides de proximité, qui ne sont souvent pas liées à une structure mais jouent un rôle essentiel.

Les plus vulnérables touchés à plusieurs niveaux

Cette crise sanitaire n’épargne personne. Tout le monde est touché d’une manière ou d’une autre : au niveau de la santé, des revenus, du bien-être psychosocial... Si les travaux de la commission nous ont appris quelque chose, c’est bien que les plus vulnérables sont souvent touchés à plusieurs niveaux. Ils disparaissent toutefois souvent de nos radars ou bien d’autres groupes vulnérables apparaissent que nous n’avions encore jamais vus.

Pour éviter cela ou au moins le détecter plus rapidement, nous plaidons pour un échange plus efficace des données entre la Flandre et les administrations locales. Derrière ces données se cachent des personnes bien réelles. Souvent des personnes ou des familles vulnérables. Elles ne sont souvent pas connues de leur commune ou de leur ville et pourraient pourtant bénéficier d’une d’assistance et d’une aide. Les moyens existent.

Un plan de vaccination performant

Nous attendons tous un vaccin. Nous avons besoin d’un plan de vaccination contre le Covid-19 efficace et réalisable. Outre les médecins traitants, d’autres prestataires de soins peuvent être impliqués. Nous aurons besoin de tout le monde.

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