La Commission européenne met en garde contre les utopies violettes-vertes

18 novembre 2020

La secrétaire d’État De Bleeker (Open VLD) a présenté le premier budget violet-vert ainsi que sa déclaration de politique à la Chambre des Représentants. « Vous vous souvenez de la photo de l’ancienne présidente de l’Open VLD Gwendolyn Rutten soufflant une bulle violette-verte ? Elle résume ce budget à la perfection », explique la N-VA. « Les revenus sont surestimés, les dépenses sous-estimées. Même la Commission européenne met en garde le gouvernement belge, qui se croit plus riche qu’il ne l’est. Aucune marge n’est par ailleurs prévue pour les coûts liés au coronavirus et au Brexit. Une véritable utopie budgétaire. Ce qui est clair, en revanche, c’est qu’il y aura de nouvelles taxes. »

Élaborer un budget en temps de crise n’est pas chose aisée. Les prévisions sont difficiles et les chiffres évoluent rapidement. « C’est pourquoi la N-VA appelle à la prudence budgétaire. » « Nous savons que le Brexit approche. Un no deal signifierait 3,2 milliards d’euros de pertes au niveau des exportations et un last minute deal 1,6 milliard. Nous le savons tous, mais les violets-verts préfèrent fermer les yeux. Ils pensent qu’une taxe Internet et un impôt minime sur les multinationales suffiront. D’après leurs propres chiffres, cela ne représenterait que 400 millions à partir de 2023, alors que les factures liées aux pensions, aux soins de santé, à la sécurité, etc. s’élèvent à plusieurs milliards. La coalition Vivaldi essaie de nous vendre une bulle de savon : si tout paraît bien beau, ce n’est en réalité que du vent. »

La Commission européenne met en garde le gouvernement belge

La Commission européenne a fait part de son analyse du budget belge aujourd’hui. D’après elle, le déficit en 2020 et 2021 sera supérieur aux prévisions du gouvernement. « La Commission confirme l’analyse de la N-VA. » « D’après la Commission, le gouvernement se montre trop optimiste quand il évalue les recettes fiscales pour 2020, les dépenses sociales pour 2021 et l’impact sur la dette publique. » La Commission place la Belgique dans un groupe composé de la France, de la Grèce, de l’Italie, du Portugal et de l’Espagne. Ils sont invités à ne pas perdre de vue la viabilité de leur budget à moyen terme.

Les signaux d’alarme sont au rouge

« Le gouvernement De Croo semble manquer de sérieux sur le plan budgétaire », ajoute la N-VA. C’est pourquoi la N-VA a proposé de faire contrôler son tableau budgétaire par la Banque nationale de Belgique. Celle-ci a pour mission d’aider à garantir la stabilité financière et pourrait donc vérifier la crédibilité des chiffres. « Nous entendons déjà les ''Si on avait su...'' dans quelques années. Les signaux d’alarme sont au rouge, nous devons agir dès à présent. Malheureusement, les partis de la coalition violette-verte ont rejeté notre proposition. Ils n’osent visiblement pas se soumettre à un contrôle indépendant de la Banque nationale. »

Les autorités fédérales vivent au-dessus de leurs moyens

La secrétaire d’État au Budget De Bleeker a laissé comprendre que les chiffres fédéraux étaient au rouge en raison du financement des entités fédérées, amené à augmenter fortement. « C’est incroyable », lance la N-VA. « La secrétaire d’État semble oublier que la sixième réforme de l’État a certes accordé de nouvelles compétences aux entités fédérées, mais que 87,5 % des moyens fédéraux correspondants seulement y ont été associés. Les entités fédérées ont donc dû réaliser des économies substantielles, et ce sont les autorités fédérales qui vivent au-dessus de leurs moyens. »

On le remarque par ailleurs au niveau des coûts des cabinets ministériels, explique la N-VA. « Les crédits de cabinet totaux atteignent 63 millions, soit 7 millions de plus que sous la coalition suédoise, dont la N-VA faisait partie. Et ce qui est encore plus remarquable, c’est que le cabinet de la ministre des Pensions Lalieux (PS) coûtera 3,358 millions, contre 2,262 millions à peine sous Bacquelaine. Certes, de nouvelles compétences lui ont été octroyées, mais elles ne sauraient justifier à elles seules une hausse d’un million. Nous devons investir dans nos pensions les plus basses et non dans la ministre des Pensions. »

Le contribuable flamand va payer les factures violettes-vertes

L’accord de gouvernement est en revanche clair sur un point. Les violets-verts ont clairement expliqué qu’en cas de déficits budgétaires, ils seront comblés à travers des économies au niveau des dépenses (un tiers des efforts), des taxes supplémentaires (un tiers) et « diverses mesures » (un tiers), soit des taxes cachées. « De nombreuses taxes vont arriver, nous avons pu le remarquer ces dernières semaines. Des factures violettes-vertes qui seront principalement payées par les Flamands. Voilà le résultat quand on a un gouvernement uniquement majoritaire en Wallonie et pas en Flandre », conclut la N-VA.

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