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La Chine place la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen sur liste noire : Assita Kanko se dit stupéfaite
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La Chine a décidé de prendre des sanctions contre plusieurs personnes et institutions de l’Union européenne. Plusieurs eurodéputés, mais aussi la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen dans son ensemble, figurent désormais sur liste noire. « C’est très grave, et cela vient s’ajouter à la longue liste des préoccupations du parlement par rapport aux futurs engagements avec la Chine », explique Assita Kanko, elle-même membre de la sous-commission des droits de l’homme. La Chine a pris ces mesures suite aux sanctions du Conseil européen contre plusieurs personnes coupables de graves violations des droits de l’homme à Hong Kong et dans la région du Xinjiang.
Aucun respect pour l’UE
La Chine n’a aucun respect pour l’UE, estime Kanko. « Il est temps de procéder à une analyse stratégique de notre relation avec ce pays. Le dragon oriental ne se laisse pas dompter, mais nous non plus ! L’UE doit bien comprendre que toute autre approche serait une preuve de faiblesse. »
L’eurodéputée Kanko se dit stupéfaite de la décision de la Chine. « En tant que membre de la sous‑commission des droits de l’homme, j’exprime toute ma solidarité envers mes collègues qui ont été sanctionnés personnellement par le gouvernement chinois. La défense des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de l’état de droit constitue visiblement un délit punissable pour la Chine. »
La Chine pas prête à suivre les règles internationales
L’Union européenne, le Haut représentant Josep Borrell et les dirigeants des institutions de l’UE doivent condamner ces mesures avec la plus grande fermeté, estime Kanko. Cette escalade du gouvernement chinois confirme qu’ils ne sont pas prêts à suivre les règles internationales. Aux principes occidentaux de transparence, de droits de l’homme et de liberté d’expression, ils répondent par la désinformation, la répression et la dénégation.
Une analyse stratégique s’impose
Lundi, l’UE a pris plusieurs mesures contre la Chine suite à des violations flagrantes des droits de l’homme contre les Ouïghours et à Hong Kong. À juste titre selon Kanko. Mis face à ses responsabilités, le gouvernement chinois s’est montré méprisant et agressif. « L’UE doit procéder à une analyse stratégique urgente de nos faiblesses économiques et des risques pour notre sécurité. Nous devons diversifier nos intérêts et nos investissements afin de réduire notre dépendance par rapport à la Chine, qui s’écarte de plus en plus des normes internationales », conclut Assita Kanko.